(Photo : Luc Robert)
L’ancien restaurant Benevento sera rasé, à Saint-Sauveur.

Démolition prévue sur la rue Principale

Par Luc Robert

Le paysage villageois de la rue Principale de Saint-Sauveur changera sous peu, alors qu’un permis de démolition a été émis par la Ville pour l’immeuble ayant abrité l’ancien restaurant Benevento.

L’édifice ayant pignon sur rue au numéro civique 389, propriété de M. Daniel Filion, passera donc sous le pic des démolisseurs.

« Le permis a été émis il y a plusieurs semaines, dans le courant de l’été 2021. On ne peut pas forcer quelqu’un à démolir sa bâtisse, mais disons que ça fait un bout de temps qu’il n’y a pas d’activité à cet endroit. Il n’y a pas de projet immédiat de reconstruction, mais M. Filion jongle avec diverses idées. Il a présenté des documents, par le passé, et on a planché avec eux pour les évaluer », a souligné M. Jean Beaulieu, directeur-général de la Ville de Saint-Sauveur.

Une pancarte installée au printemps dernier, sur le bord de l’artère achalandée, spécifiait que la « démolition du bâtiment principal a été autorisée par le Comité de démolition, lors d’une réunion du 15 juin dernier ». Toute personne ou organisme voulant s’opposer à ces futurs travaux pouvaient le faire par écrit au Service du greffier, avant le 14 juin.

Propriétaire d’une firme d’excavation de renom, M. Filion a confirmé les informations.

« Oui, nous collaborons avec la Ville. Ils aimeraient que tout soit rasé, que le trou soit bouché et que ça soit gazonné à la grandeur du terrain (sic), mais on aimerait s’entendre sur la suite des choses, avant de tout jeter à terre. Toutefois, il y a tellement de restaurants sur la rue Principale, que nous n’avons pas d’intérêt à en rebâtir un autre. On travaille sur autre chose, c’est officiel. Il y a eu la réforme de l’urbanisme et nous en tenons compte. On négocie avec la Ville, mais ce n’est pas facile », a-t-il spécifié.

Quatre projets

Daniel Filion explique avoir multiplié les démarches, au cours des dernières années.

« Nous en sommes rendus à trois ou quatre projets présentés jusqu’à maintenant aux autorités de la Ville. Depuis le temps qu’on entend dire qu’il faut ramener les gens au centre-ville, on a pensé à édifier des logements, mais la Ville ne veut pas. »

Pour sa part, le maire Jacques Gariépy a estimé que les négociations ne sont pas plus ardues qu’avec d’autres propriétaires fonciers voulant réaménager leur immeuble.

« Notre Service de l’urbanisme est un des plus rapides de la région. Ici, il se passe en moyenne quatre semaines d’attente pour qu’un dossier chemine. Dans les municipalités voisines, il n’est pas rare d’entendre que ça prend de 12 à 16 semaines pour faire aboutir un dossier. Oui, un projet de logements a été refusé pour le 389, rue Principale, il y a environ deux ans. M. Filion connait nos attentes. Si son projet est conforme aux normes, je ne vois pas pour-quoi on refuserait un permis de construction. C’est toujours en secteur commercial. Mais quand ça excède les normes autorisées dans une zone précise, tu tombes dans les dérogations mineures ou encore dans les changements de zonage. Là, ça devient plus compliqué. Pour l’instant, on parle seulement d’une démolition d’édifice », a défini M. Gariépy.

M. Filion a par ailleurs eu des pourparlers avec le Centre de congrès Chabad voisin (393 Principale), qui aurait aimé posséder plus d’espace dans le secteur et mettre la main sur l’adresse 389 rue Principale. Mais les démarches n’ont pas été concluantes.

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