(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Anne Garneau, Magali Roy et Vivianne Loranger Bolduc, propriétaires de la garderie La fabrique de petits bonheurs.

Des ambulances qui tardent à arriver à Sainte-Anne-des-Lacs

Par Marie-Catherine Goudreau

Les ambulances prennent du temps à arriver à Sainte-Anne-des-Lacs, déplorent les trois propriétaires de la garderie La fabrique de petits bonheurs. Elles ont déposé une lettre au conseil municipal la semaine dernière dans lequel elles adressent la situation qui dure depuis des années. Cependant, la Municipalité a la volonté d’agir sur cette question.

À la garderie La fabrique de petits bonheurs, un enfant a récemment fait une crise d’épilepsie dans les sentiers d’hébertisme. Les éducatrices présentes à ce moment – et formées en premier soin – ont donc réagit et appeler le 9-1-1. Toutefois, il a fallu une demi-heure avant que l’ambulance n’arrive, raconte Viviane Loranger Bolduc, copropriétaire de la garderie.

Des minutes qui peuvent faire une différence

« Et si ça avait été quelque chose de plus grave ? », questionne Viviane. Dans ces situations, les minutes sont critiques et peuvent faire la différence, soutient-elle. « Il n’y a rien eu de paniquant cette fois-là. Mais c’est vraiment inquiétant pour la mère. »

Anne Garneau, Magali Roy et Viviane Loranger Bolduc, propriétaires, ont donc envoyé une lettre à la Municipalité et se demandent ce qui peut être fait. « Est-ce qu’il faut demander au CISSS ? Est-ce qu’on peut avoir une ambulance plus proche ? Peut-être que la Municipalité pourrait former quelqu’un qui pourrait répondre plus vite dans ces cas d’urgence », réfléchit Vivane. Elles souhaitent trouver des solutions avec la Municipalité avant que quelque chose de grave n’arrive, surtout que le nombre de familles augmente à Sainte-Anne-des-Lacs.

« Comme pourvoyeurs de services de proximité aux parents, nous sommes sensibilisées à cette problématique et nous souhaitons prendre part activement dans la recherche de solutions. D’où notre souhait de collaborer avec vous et de participer à des démarches pour apporter des premiers soins plus rapides au coeur de notre village », est-il écrit dans la lettre adressée au conseil municipal.

Premiers répondants

Les trois propriétaires de La fabrique de petits bonheurs proposent à la Municipalité d’envisager la formation de « Premier Répondant » parmi des gens qui travaillent déjà à la Municipalité, dans les garderies et/ou à la caserne de pompier.

Dans plusieurs villes, les premiers répondants sont des pompiers. Toutefois, à Sainte-Anne-des-Lacs, les pompiers sont « sur appel », et non de garde dans la caserne. « Pour être premier répondant, il faut arriver sur les lieux avant les ambulanciers. Actuellement, les pompiers ne rentrent pas dans les temps. Car lorsqu’ils reçoivent un appel, ils partent de la maison et doivent arrêter à la caserne avant d’arriver sur les lieux », explique Alain Grégoire. Il est directeur de la Sécurité publique et incendie à Sainte-Anne-des-Lacs.

Il explique que la Municipalité est activement à la recherche de solutions pour ce problème. Le principal obstacle est la disponibilité des ressources humaines. « Si une personne s’inscrit pour être premier répondant, celle-ci doit être prête à laisser son occupation si elle reçoit un appel. La gestion des horaires est compliquée », rapporte M. Grégoire.

« La volonté est forte, autant au niveau politique qu’administratif. Mais il y a une grande considération au niveau de la disponibilité des gens. »

– Alain Grégoire

La Municipalité vise offrir un service de premier répondant de niveau 2 (PR-2). Ces personnes pourraient donc faire des interventions dans des cas d’arrêt cardio-respiratoire (ACR), d’anaphylaxie et de traumatologie.

« Ça fait partie de notre plan de travail pour l’année 2023. Les élus et l’administration ont entendu le problème. On reprend les discussion pour que ça se concrétise », conclut M. Grégoire.

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