(Photo : Archives)
Le centre sportif des Pays-d'en-Haut est un exemple de milieux de pratique pouvant participer au recensement.

Des chercheurs de l’UQO étudient l’offre sportive dans les Laurentides

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

Deux professeurs de l’UQO à Saint-Jérôme, Christophe Maïano et Johanne April, dirigent actuellement une enquête visant à dresser le portrait des besoins, des défis et de l’offre en termes d’activités physiques et sportives dans les Laurentides.

Cette étude, menée par l’Observatoire pour la promotion d’un mode de vie physiquement actif dans les Laurentides (OPPAL) de l’UQO, se déploie en deux temps. D’abord, l’équipe de recherche a sondé, de juin à septembre, la population laurentienne pour connaître ses pratiques sportives. Les informations récoltées comprenaient notamment le type d’activité, le lieu, les motifs et les freins à la pratique. Les données seront maintenant traitées et les chercheurs espèrent pouvoir communiquer des informations en milieu d’année prochaine.

Johanne April est professeure au Département des sciences de l’éducation à l’UQO, au Campus de Saint-Jérôme.

La seconde enquête s’adresse maintenant aux milieux de pratique d’activités physiques et sportives dans les Laurentides. Cela inclut, entre autres, les arénas, les camps de jour sportifs, les centres de ski de fond, les bases de plein air, les stations de ski, les centres sportifs, les piscines, les parcs, etc. L’objectif est de recenser, de manière la plus exhaustive possible, l’offre en activités sportives dans la région. Ultimement, l’idée est d’arrimer l’offre et les besoins, et de favoriser l’activité physique et son accessibilité, souligne Johanne April.

La région des Laurentides comporte d’ailleurs des défis particuliers qui peuvent avoir un impact sur l’accessibilité de l’offre sportive ou sur les besoins de la population. Notamment, il y a l’étendue du territoire. Les chercheurs remarquent qu’il faut se déplacer, voire même sortir de la région, pour avoir accès à certaines activités. Les Laurentides vivent aussi un boom démographique important. Davantage de familles s’y installent, constatent les deux professeurs. « On fait aussi face à des enjeux de vieillissement et de santé », ajoute Johanne April.

Un outil d’information et de concertation

Une fois le recensement auprès des milieux de pratique terminé, Christophe Maïano et Johanne April veulent rendre l’information accessible à la population. Les données seront alors disponibles sous la forme d’un moteur de recherche et d’une cartographie. Cela permettra, aux familles par exemple, mais aussi aux municipalités ou aux organisations sportives, de prendre connaissance de l’offre dans leur région. « Admettons qu’une fille veut pratiquer du soccer, et qu’elle a entre tel âge et tel âge, quelle est l’offre pour elle ? », illustre Christophe Maïano. La précision des critères dépendra toutefois de la participation des milieux de pratique, précise le professeur.

Christophe Maïano est professeur au Département de psychoéducation et de psychologie de l’UQO au Campus de Saint-Jérôme (Crédit photo : Karma Photo).

Les deux professeurs souhaitent aussi que l’étude permette un dialogue et un travail de concertation sur l’accessibilité des activités sportives dans les Laurentides. En effet, l’information récoltée permettra de voir si, par exemple, « il y a des endroits où c’est un peu désertique en termes d’installations », indique Christophe Maïano. Ces constats pourront alors servir de levier pour mieux développer l’offre ou l’adapter aux besoins de la population.

L’étude s’intéresse également à l’offre en activités physiques adaptées, c’est-à-dire pour les populations qui ont des besoins spécifiques, comme des problématiques de santé ou des situations de handicap, souligne Christophe Maïano. « On voit toujours l’activité physique dans une pratique générale. Mais nous, nous regardons aussi beaucoup l’activité physique comme un moyen de réadaptation ou comme un moyen de participation sociale. On a eu des échanges par exemple avec le CISSS des Laurentides. On essaie de regarder si les gens qui ont des problématiques cardiovasculaires ou respiratoires importantes ont aussi une offre », explique le professeur.


Pour participer au recensement

Les milieux et les lieux de pratique d’activités sportives et physiques dans les Laurentides qui souhaitent participer à l’étude doivent compléter un court questionnaire en ligne. Celui-ci porte sur des éléments comme les types d’activités ou de cours offerts, les catégories d’âge des participants, les niveaux de pratique, les activités physiques adaptées, les périodes d’inscription et les types d’installations.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *