(Photo : Marie-Catherine Goudreau)
Les équipes des villes des Pays-d'en-Haut se sont mobilisées pour déplacer les arbres après la tempête.

Des coûts importants pour les municipalités

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Plus de trois semaines après son passage, la tempête du 21 mai occupe encore les municipalités de la région.

Le conseil municipal de Sainte-Adèle a tenu une séance extraordinaire, le 9 juin dernier. L’objectif était d’adopter un budget et d’octroyer des contrats pour les émondeurs. « On en a approché douze, et seulement trois ont accepté. Donc on a pris les trois. C’est 126 000 $, juste pour ramasser et déchiqueter les branches », détaille Michèle Lalonde, mairesse de Sainte-Adèle, en entrevue.

Remboursement partiel prévu

La majorité de ces dépenses devrait cependant être couverte par le gouvernement provincial, spécifie la mairesse.

« Le gouvernement nous a tous assurés dans le pic de la crise qu’il y aurait un budget spécial, un fonds d’urgence pour aider les municipalités. On va se faire rembourser. Mais on ne connaît pas encore les modalités. » Mme Lalonde croit toutefois que les heures supplémentaires des employés municipaux n’en feront pas partie.

À Morin-Heights aussi, on s’attend à devoir éponger une partie des coûts engendrés par la tempête.

« Les évènements survenus le 21 mai dernier apportent une charge financière supplémentaire au budget. Une partie des dépenses sera remboursée par le gouvernement, on parle d’environ 58 à 60 % des dépenses. La Municipalité va toutefois devoir assurer la différence. On va la prévoir aussitôt qu’on aura le montant des dépenses exactes des travaux », a souligné Hugo Lépine, directeur général de Morin-Heights.

Saint-Sauveur non plus n’a pas encore déterminé les coûts engagés, indique son maire, Jacques Gariépy. « Présentement, notre priorité est d’être à l’affût des demandes
des citoyens, et on a été de l’avant. »
Il estime cependant que la facture pourrait être aussi élevée qu’à Sainte-Adèle. « On parle de dizaines de milliers, voire d’une centaine
de milliers de dollars de pertes pour la Ville, pour assister les citoyens. »

Il reste du travail à faire

M. Gariépy indique qu’une entente a été prise avec Les Sommets, pour que les gens puissent aller porter leurs branches et leurs arbres cassés dans le stationnement de l’entreprise.

« Je suis allé voir hier, et il y en a des tonnes. Ceux qui ne peuvent pas aller les porter, ils peuvent laisser leurs branches et leurs arbres sur leur terrain. Les travaux publics vont s’occuper de les ramasser dans les prochains jours », a indiqué le maire en entrevue.

Il reste aussi du travail à faire avec Hydro-Québec, ajoute le maire. « Ils se sont engagés à enlever les arbres fragilisés par la tempête. Donc il faut voir quels arbres ils vont enlever et de quelle façon. Il faudra que la Ville passe sur ses terrains et ses emprises. » Il rappelle que, pour les terrains des citoyens, ce sont aux propriétaires de prendre les mesures nécessaires avec leurs assurances pour nettoyer leur terrain.

La solidarité a aussi joué un rôle important pour gérer les impacts de la tempête. « Il y a une déchiqueteuse de la Ville de Repentigny qui était ici. Sainte-Thérèse nous a aussi prêté une génératrice. Les villes s’entraident », a remercié Mme Lalonde.

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