(Photo : Dominique Boyer)
Les nombreux déchets à l’intersection des chemins Avila et des Hirondelles a fait réagir sur les réseaux sociaux.

Des déchets qui déplaisent à Piedmont

Par Marie-Catherine Goudreau

La semaine dernière on pouvait voir plusieurs déchets comme des sofas, des sacs de poubelle remplis et des boîtes de carton dans les conteneurs privés de locaux commerciaux, à l’intersection des chemins Avila et des Hirondelles. Cette situation n’est pas nouvelle, selon des locataires de l’endroit.

Marie-Claude Sirois, locataire de la bâtisse, soutient que ce problème est récurrent depuis quelques années. « Il y a assez de conteneurs pour les déchets des locataires. Si c’était seulement nous les utilisateurs, tout serait bien à l’ordre dans les bons bacs », dit-elle. Il y a pourtant des personnes qui viennent laisser leurs déchets. Selon elle, c’est un « manque de respect ».

Depuis mercredi dernier, les déchets ont été ramassés, mais ils s’étaient accumulés dans les conteneurs depuis quelques temps. « Personnellement, j’essaye de réduire mes déchets et d’en mettre le moins possible dans le bac. Je pense qu’il y a moyen de le faire aussi pour ces personnes », souligne Mme Sirois.

Selon Dominique Boyer, résidente à la limite de Saint-Sauveur et de Piedmont, ce n’est la première fois que des images de la sorte sont partagées sur les réseaux sociaux. « Ça arrive plus souvent lorsque la collecte des ordures est au mois, soit de novembre à avril », souligne-t-elle. De mai à octobre, la collecte des ordures se fait aux deux semaines dans les Pays-d’en-Haut.

« Il n’y a pas de collecte d’encombrants avant le mois de mai et l’écocentre est fermé le dimanche et le lundi. Puis, quand on est une famille, c’est plus difficile à gérer les déchets une seule fois par mois », déplore-t-elle. Selon la citoyenne, il serait peut-être nécessaire de réviser la stratégie de collecte des déchets aux trois semaines, durant toute l’année, par exemple. « On est des précurseurs là-dedans et c’est bien, mais je pense qu’on peut s’améliorer », souligne-t-elle.

Plusieurs alternatives

Joël Badertscher, directeur du Service de l’environnement et de l’aménagement du territoire à la MRC des Pays-d’en-Haut, confirme que le problème à cet endroit dure depuis des années. « C’est une propriété assez grande, sur le bord de l’autoroute, donc les gens pensent que c’est un écocentre et vont porter leurs déchets là. Il n’y a pas de caméras, ni de pancartes. À la MRC, on est limité de ce qu’on peut faire », soutient-il.

Selon lui, plusieurs alternatives s’offrent aux citoyens qui ont trop de déchets. « La plupart des personnes y arrivent. Sinon, les gens peuvent aller à l’écocentre qui offrent des heures d’ouverture assez grandes. » C’est toutefois au propriétaire de prendre des mesures pour que les gens n’y viennent plus, explique M. Badertscher.

Un mal nécessaire

Dans la MRC de La Rivière-du-Nord, chaque Ville s’organise avec ses collectes. À Prévost, les collectes se font maintenant aux trois semaines et depuis le mois de janvier, un seul bac vert est ramassé par unité de logement. Ceci se fait « en concordance avec le Virage Vert et dans le but de réduire le tonnage d’ordures envoyé au site d’enfouissement », peut-on lire sur le site de Prévost.

« On va passer à quatre semaines éventuellement. Il faut absolument qu’on y arrive. Quand on réduit la collecte de déchets d’une semaine, le compostage et le recyclage s’améliorent. Les données le démontrent », affirme Joey Leckman, conseiller municipal à Prévost.

La Ville a par ailleurs adopté un système de messages textes pour donner des alertes aux citoyens qui voudraient recevoir un rappel lorsque les camions passent. « Quand un citoyen est mécontent que les collectes soient réduites, on lui offre une solution et ça se règle », souligne M. Leckman. « C’est sûr que les gens n’aiment pas ça au début, car c’est compliqué, mais on est là pour les aider. Parfois, c’est seulement un manque de connaissance », dit-il.

Selon lui, on ne peut pas continuer à « générer autant de déchets ».

1 commentaire

  1. C’est certain qu’il faut réduire la quantité de déchets que l’on produit.
    Mais ce n’est pas parce qu’on les ramasse moins souvent que ça va
    diminuer.
    Il faut agir en amont, réduire le suremballage, car beaucoup encore
    malheureusement ne recycle pas.
    Et la matière recyclable se retrouve plus souvent qu’autrement au
    dépotoire, dans la nature ou bien dans un pays du tiers monde.

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