Disparition du lac la Sapinière, en plein cœur de Val-David
En 2021, année du centenaire de Val-David, le barrage de la Sapinière n’a pas été réinstallé et, par conséquent, il n’y a plus de lac.
Depuis près de 100 ans, le lac la Sapinière fait partie de l’univers val-davidois, une richesse collective pour son apport écologique, esthétique et touristique. En s’attardant sur le petit pont au-dessus du barrage, on pouvait admirer de magnifiques vues sur le lac, les montagnes et les milieux humides naturels. Ironiquement, en 2021, l’année du centenaire du village, la vue du lac desséché offre maintenant un spectacle désolant. Sans oublier que le célèbre hôtel la Sapinière, qui a fait de Val-David le berceau de l’hospitalité au Québec, est maintenant à l’abandon, juste au bord du lac desséché.
C’est au printemps 1933 que Léonidas Dufresne, premier maire de Val-David, élu en 1921, érige un barrage à même le ruisseau Doncaster, créant ainsi le lac la Sapinière. Étant donné le fort débit du ruisseau et afin d’éviter les inondations printanières, les planches du barrage sont retirées à l’automne et réinstallées après la fonte des neiges. Malheureusement, en 2021, le barrage n’a pas été réinstallé, détruisant ainsi la flore et la faune du lac.
À qui la faute ? Le conflit qui perdure entre la Municipalité et la propriétaire du domaine, du lac et du barrage, les discussions interminables, les poursuites judicaires concernant l’expropriation d’une partie du domaine pour la construction d’une école, l’argent. Mais, dans tout ça, on semble avoir oublié l’environnement. Le grand perdant de ce conflit, c’est le lac, source de vie.
Par ailleurs, le barrage est problématique depuis plusieurs années et doit être refait. Une subvention de 66 % du ministère de l’Environnement pour la construction d’un nouveau barrage est offerte à la Municipalité. Mais, pour ce faire, la Municipalité doit faire l’acquisition du barrage et du lac. Plusieurs demandes ont été présentées à la Municipalité pour qu’elle prenne en charge le barrage et profite de la subvention offerte pour sa réfection, une solution qui s’impose pour assurer la pérennité du lac et de ses écosystèmes.
En juin dernier, l’Association des riverains du lac la Sapinière a lancé la pétition « Sauvons le lac la Sapinière ! » et obtenu l’appui de 1 623 citoyens de Val-David et de visiteurs demandant à la Municipalité de prendre en charge le barrage sans plus tarder. Lors de la présentation de la pétition au conseil municipal, le 13 juillet dernier, la Municipalité a affirmé qu’elle envisageait faire l’acquisition du barrage. Mais on tergiverse tout en assurant qu’il y aura de l’eau dans le lac en 2022…
Les municipalités sont responsables de la protection des milieux humides et hydriques de leur territoire. Elles doivent adopter des mesures susceptibles de préserver les écosystèmes qui leur sont confiés et non assister à leur disparition. Aucune dispute ne vaut la perte d’un lac.
En tant que riveraine, la vue de l’eau, les promenades en kayak dans les méandres en amont du lac et le chant des grenouilles annonçant le printemps me manquent beaucoup. Bien peu de grenouilles ont survécu sans leur étang. Quelle tristesse ! Je ne peux rester insensible à la destruction de mon environnement.
J’espère que le lac reviendra bientôt, c’est une question de gros bon sens. Le lac la Sapinière, une richesse collective, ne peut disparaître. Il est essentiel que l’année du centenaire permette une réflexion sur l’avenir de notre village et la protection de ses ressources en eau.
2 commentaires
Bonne réflexion. Merci.
Et de grâce, les avocats, soyez efficaces et rapides dans la résolution de ce conflit! Val David ne sera jamais équivalente à une municipalité comme New York aux É.U. ou bien encore à celle de Mont-Tremblant au Québec. @;-)
t: @GuyLafond @FamilleLafond
Svp, à nos vélos, à nos espadrilles de marche, à nos équipements de plein air! Car le temps file et car les enfants comptent.
Il faut trouver le bon cote de ces consequence d’arguments.
Si la lac étais remplie a l’aide d’un barrage, c’etais surement un milieux humide ou hydrique avant. A cause de notre faim pour le développement économique les milieux humides et hydriques sont de moins en moins efficase et/ou de moins en moins large. A cause de ceci, l’eau de nos lacs est de moins en moins bonne. Des lacs, rivieres et ruisseaux ne filtre pas l’eau. C’est les milieux humides et hydriques qui filtre notre eau.
Si on ne retourne pas des lacs artificielles a leurs états d’origine (barrage de castor par exemple avec petite lac, marais, etc ), la croissance de la population vas seulement deteriore encore plus nos ecosystems.
Quand un écosystème meurent, tout l’alentour meurent a son tour.