Dissidence à Val-David : La mairesse Davidson propose de faire confiance au temps
Par Valérie Maynard
La mairesse de Val-David, Nicole Davidson, a réagi aux propos des trois conseillers municipaux qui lui ont reproché, la semaine dernière, par voie de lettre ouverte, de « cacher de l’information ».
Alain Tousignant, Ghislaine Boisclair et Manon Paquin faisaient notamment référence aux « nombreux documents et des décisions concernant le harcèlement psychologique d’employés de la municipalité » pour lesquels ils disent être privés d’accès.
La mairesse a aussitôt émis un bémol sur les accusations portées à son endroit, faisant valoir qu’il ne faut pas « confondre transparence et confidentialité ».
Toutes les décisions relatives aux dossiers évoqués par les trois conseillers n’ayant pas été prises, la mairesse s’explique mal comment on pourrait dès lors en débattre sur la place publique. « N’oublions pas que des personnes ont souffert et souffrent encore de ces situations », pointe-t-elle.
Faire confiance au temps
Plus encore, estime la mairesse, la démarche entreprise par les trois conseillers risque d’inquiéter les gens, et ce, sans égard à tout ce qui a été mis en place depuis les derniers mois. « C’est vrai que les nombreux changements au niveau de la direction générale ont créé beaucoup d’instabilité au cours des dernières années. Mais depuis un an, le nouveau directeur général, Bernard Généreux, a réussi à faire des choses admirables. Son arrivée en poste a eu un impact très positif sur l’opinion publique », rappelle-t-elle.
Faire confiance au temps et aux gestes posés depuis un an plutôt que « gratter un bobo qui est en train de cicatriser », voilà ce que propose la mairesse de Val-David. « Présentement, trois conseillers me font confiance pendant que trois autres s’énervent. Je les comprends d’être frustrés. Ce sont des gens qui ont intérêt à faire croire que ça ne va pas bien. Sauf que tout le travail qui a été fait depuis la dernière année, je ne le sens pas dans leur lettre », note-t-elle.
Quant aux annulations de caucus survenues au cours des dernières semaines, Mme Davidson en convient. Un premier caucus, reconnaît-elle, a été annulé en raison du manque de disponibilité des conseillers (seuls deux des six conseillers auraient été présents) et un autre, en raison du climat conflictuel qui existe au sein du conseil municipal.
Dans leur lettre, les trois conseillers indiquent qu’ils ont « entamé des démarches pour informer et consulter les instances gouvernementales concernées sur cette situation déplorable, sur nos droits et nos recours » et qu’à défaut pour la mairesse de rendre son administration transparente et ouverte, ils n’auront d’autres choix que d’exiger sa démission.
Invitée à commenter cette déclaration, l’une des trois signataires de la lettre, et porte-parole des deux autres, Ghislaine Boisclair, a adopté un ton plus conciliant, insistant pour rappeler que l’objectif premier de leur démarche n’était pas de semer la zizanie, mais bien de retrouver un climat sain et harmonieux au sein du conseil municipal. « On laisse la chance aux coureurs et on attend que la mairesse nous revienne avec des propositions», a-t-elle fait savoir.
