Dossier Hydro-Québec à Saint-Adolphe

Par benerice-jette

La municipalité demande un moratoire

C’est lors d’une conférence de presse que le maire de Saint-Adolphe, Réjean Gravel,

a demandé un moratoire pour le projet d’Hydro-Québec de ligne à haute tension sur son territoire.

«Nous demandons à Yves-François

Blanchet, ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, de décréter un moratoire tant que le MDDEFP ne pourra garantir que le projet du Grand-Brûlé fera l’objet d’une procédure d’évaluation environnementale, études d’impacts et audiences devant le BAPE», a déclaré M. Gravel d’entrée de jeu.

«1,2 million de mètres carrés de forêts risquent d’être coupés à blanc, menaçant l’économie de la municipalité et touchant des centaines de personnes. La ligne n’est pas encore faite, qu’il s’agit déjà d’un vice caché potentiel pour nos propriétés», a-t-il ajouté.

Le maire rappelle que cet enjeu est de première importance pour sa communauté, expliquant qu’Hydro-Québec ne peut, selon lui, aller de l’avant avec le projet du Grand-Brûlé sans la garantie d’une procédure d’évaluation environnementale. «Ce serait irresponsable de sa part. Déjà que le Ministère de l’Environnement n’a pas été avisé de la nouvelle approche (une ligne de 120 kv dans un corps de 315 kv), permettant d’implanter des pylônes avec les impacts conséquents, sans passer par le BAPE ni faire d’études d’impacts», déplore le maire

M. Gravel rappelle qu’à la dernière rencontre avec Hydro-Québec le 29 mai, les représentants ont affirmé que la ligne à 120 kv du Grand-Brûlé aurait les mêmes impacts sur le milieu qu’une ligne de 315 kv, et ont admis qu’il y avait une faille dans la réglementation. «Eux-mêmes reconnaissent qu’il devrait y avoir des études d’impacts et un BAPE pour ce projet. Alors nous demandons que le

Ministère des ressources naturelles suspende le projet», a lancé Réjean Gravel. «La municipalité s’est montrée de bonne foi jusqu’à présent, en faisant des propositions. On est conscient de la nécessité d’un projet de ligne pour répondre à la demande croissante en énergie dans les secteurs environnants. Nous demandons seulement à Hydro-Québec de respecter la charte des paysages adoptée de concert avec  la MRC des Pays-d’en-Haut, et d’envisager tous les scénarios possibles», a-t-il noté.

La municipalité s’oppose catégoriquement à l’ouverture d’un nouveau corridor de ligne à haute tension la traversant, avançant que les impacts anticipés, tel qu’envisagé par Hydro-Québec, sont beaucoup trop grands et vont à l’encontre de la vision de la municipalité sur le développement durable. «La zone d’étude établie par Hydro-Québec donne raison à une seule solution possible: passer à travers la municipalité, quand il existe d’autres scénarios en élargissant la zone d’étude, souligne M. Gravel. Nous avons demandé à Hydro-Québec de se pencher sur ces autres avenues et de les envisager avec sérieux, en s’assurant de soumettre le projet au BAPE», conclut-t-il.

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