Croissant fou connaît un essor fulgurant
Par nathalie-deraspe
Un concours organisé pour le bénéfice des amateurs de croissants par le quotidien La Presse a propulsé les ventes de la boulangerie Croissant Fou de Saint-Sauveur. Depuis cette mention d‘honneur obtenue il y a 10 jours, le propriétaire de l’endroit a vu sa clientèle bondir de 30 à 40%.
Le petit commerce ouvert en 2007 vit de belles heures depuis son ouverture. En semaine, Vincent Frenette écoule de 400 à 500 croissants par jour. La fin de semaine, Saint-Sauveur accueille sa manne de touristes et de visiteurs. On vend alors le double de croissants. Mais depuis cette publicité monstre obtenue grâce à sa fidèle clientèle, qui s’est prononcée favorablement à l’endroit de cette boulangerie artisanale, c’est la débandade chez Croissant Fou. Selon les données compilées par le quotidien montréalais, c’est là où l’on trouve les meilleurs croissants dans toutes les Laurentides.
Vincent Frenette a commencé à faire du pain alors qu’il n’avait que 14 ans. Cet ancien chef boulanger du Château Frontenac se demande désormais si ce nouveau coup de foudre pour ses croissants et autres viennoiseries aura un effet passager ou non. Pour l’instant, il ne se passe pas une seule journée sans qu’il aboutisse à une rupture de stock.
« Aujourd’hui, on a tendance à délaisser la qualité. On préfère se remplir les poches, déplore Vincent Frenette. Ici, chacun des 800 croissants qu’on prépare sont faits à la main. Je pense qu’il y a plus d’amour que de matière première dans mes produits. »
Ce qui le flatte par-dessus tout dans cette récente nomination, c’est que ce sont ses clients qui ont largement contribué à élargir son succès au-delà de la région. « Depuis, je manque de croissants tous les jours. Le problème, ce n’est pas d’en faire, mais de savoir combien en faire. » Comme on s’en doute, pas question d’ajouter des agents de conservation pour les faire durer!
Vincent Frenette est un passionné. Il passe 80 heures par semaine auprès du fourneau, à mijoter non seulement ses réputés croissants, mais du pain, des pizzas et quantité de mets cuisinés tels des sauces à spaghetti, des fèves au lard ou des tourtières. « Chaque nationalité a ses propres habitudes alimentaires. Moi, c’est ce que je connais le mieux. Aujourd’hui, on parle d’agriculture biologique parce que le reste est bourré de pesticides. Mais c’est le type d’agriculture qu’on avait avant. Ce doit être fait comme ça. Moi mes mille-feuilles sont faits avec 100% de crème à 35% et un peu de vanille. Et ça goûte ce que ça doit goûter. »
Le propriétaire de Croissant Fou reconnaît que son commerce est en progression de 30% chaque année depuis son ouverture. En 2011 toutefois, Vincent Frenette s’attend à un bond de sa clientèle de 50%. « Je suis tellement content quand les gens partent d’ici avec mes petits plats préparés. C’est comme si je faisais partie de tous les petits soupers organisés dans le coin.»
Croissant Fou fait relâche les lundis et mardis jusqu’au 1er avril prochain. À compter de cette date, le commerce ouvrira ses portes de 7h à 18h du mardi au dimanche. Les lundis, ce sera jour de marché!