Matério à bas prix change son attitude bas de gamme
Par nathalie-deraspe
La succursale de Laval de Matério à bas prix a changé sa politique (ou son gérant) et accepte désormais de servir les clients qui refusent de fournir leur numéro de téléphone lors de leurs achats.
L’an dernier, un client qui refusait cette politiquue se faisait cavalièrement montrer la sortie. Un an plus tard, on réussit à acheter de cette entreprise, sans pour autant se retrouver sur les listes des compagnies de télémarketing.
À la maison mère, on nous répond qu’il y a eu une mauvaise application de la politique, mais quand on demande pourquoi on exige les numéros de téléphone des clients, on nous répond que «c’est plus facile d’avoir les coordonnées pour une question de garanties des produits.» Le responsable du marketing, qui a tenu à conserver son anonymat, a par la suite admis ignorer la raison de cette requête. «Je fais ce qu’on me demande», a-t-il répliqué en employé modèle.
Cette réponse officielle a de quoi surprendre quand on sait que tous les achats effectués dans cette chaîne sont considérés comme des ventes finales autorisées par la signature du client.
À l’Office de protection du consommateur, ****Guy Decoste**** est clair: «Les numéros de téléphone permettent aux compagnies de télémarketing de cibler les clients. Les listes sont revendues entre compagnies et sans le savoir, ces renseignements personnels peuvent aller très loin.» M. Decoste met en garde la population contre cette pratique devenue courante et qui explique la fulgurante progression des crimes de supposition de personnes en Amérique du Nord. En exemple, Guy Decoste a cité le Lowell, un bottin spécialisé qui comprend même des numéros de téléphone privés.