Éducation et famille au cœur des priorités
Par nathalie-deraspe
Pour les candidats laurentiens et leurs partis…
La campagne électorale provinciale est bel et bien amorcée. Les pancartes pullulent et les différents partis s’affichent du nord au sud afin de présenter leur différents candidats. Pour l’instant, les goûts et les saveurs s’entremêlent et les partis jouent de prudence pour mettre de l’avant des thèmes gagnants pour cette première semaine de campagne.
Les Libéraux ont lancé le bal au lendemain du déclenchement des élections, lors d’une tournée régionale qui les a conduit de Mont-Laurier à Saint-Eustache. Ceux-ci en ont profité pour dévoiler le nom de leurs nouveaux candidats vedettes, dont Daniel Desjardins, ex directeur-général de la Chambre de commerce de Sainte-Agathe. À quelques jours de là, les candidats laurentiens accueillaient le Premier ministre Jean Charest et le ministre de l’Éducation, des loisirs et du sport, Jean-Marc Fournier, pour les conduire dans une école primaire de Saint-Sauveur où le parti venait étaler les grandes lignes de la stratégie libérale en matière d’éducation. Par la suite, la caravane libérale s’est dirigée vers l’école Hôtelière des Laurentides pour y effectuer une visite de courtoisie avant d’aller retrouver une foule de sympathisants réunis dans une cabane à sucre du comté de Bertrand.
Au Parti Québécois, Claude Cousineau, député sortant de Bertrand, a lui aussi choisi de parler d’éducation, mais dans une garderie de Sainte-Adèle. Sollicitant un troisième mandant, le député en a profité pour tracer le bilan des dernières années.
Des thèmes gagnants
Péquistes comme Libéraux souhaitent embaucher davantage de spécialistes pour les élèves en difficulté. Seul leur nombre diffère (1500 de plus promis pour les uns, 1000 pour les autres). De plus, les deux partis espèrent étirer la journée des élèves à l’école de 8 à 17 heures et pour les même raisons (activités parascolaires, sports, arts, aide aux devoirs). Le reste demeure une guerre de chiffres et de virgules ou presque.
Par ailleurs, même si les troupes de Mario Dumont désirent abolir les commissions scolaires, le discours sur l’éducation et la famille a là aussi la cote. Du côté de Bertrand, c’est Sylvain Charron qui fera campagne. Ce père de famille, fondateur d’une fromagerie, est fiscaliste depuis 20 ans et aide les gens à faible revenu à boucler leur budget, nous dit-on. Nous en serons davantage sur son agenda la semaine prochaine.
Les électeurs des Laurentides pourront également courtiser des partis plus populistes comme les Verts et Québec solidaire. Dans Bertrand, l’ex conseiller municipal de Sainte-Lucie, Richard Savignac, reprend le flambeau. « Je me représente pour la continuité, affirme-t-il, et non par soif de pouvoir.»
Là encore, son discours risque d’être dilué dans celui de la candidate de Québec solidaire, Jocelyne Lavoie, qui promet d’être à l’écoute des plus démunis, de favoriser le développement de logements sociaux, en plus de travailler pour la cause de l’environnement, plus précisément en revendiquant toute forme de développement dans le parc des falaises, un programme qui ressemble étrangement à celui des verts. On en saura davantage mardi soir prochain, alors que M.Savignac invite les électeurs pour le dévoilement de la plate-forme verte, qui aura lieu dans un restaurant végétalien de Sainte-Agathe.
Valse-hésitation
Le 26 au soir, les péquistes de la région se sont retrouvés à Blainville pour souligner l’investiture du député Richard Legendre. Lundi prochain, le parti entamera à son tour une tournée régionale avec les candidats et députés sortants de la région. Pour le moment, deux candidats sont en lice et ce n’est qu’aujourd’hui vendredi, qu’on saura qui affrontera le député de Groulx, Pierre Descôteaux qui, on se le rappellera, avait amorcé une valse-hésitation qui avait failli le propulser dans les rangs du PQ quelques semaines à peine avant le déclenchement des élections.