Élection partielle dans Saint-Jérôme
Par Valérie Maynard
Une lutte à trois se dessine
Avant même que la date de l’élection partielle ne soit fixée, trois candidats ont déjà confirmé leur présence à l’élection partielle dans Saint-Jérôme. Il s’agit de Marc Bourcier (PQ), Marcel Gosselin (Québec solidaire) et Bruno Laroche (CAQ). Aucun candidat libéral ne s’est encore manifesté à ce jour.
Marc Bourcier
La démission-surprise de Pierre Karl Péladeau, en mai dernier, a ouvert la porte au candidat péquiste Marc Bourcier, conseiller municipal et natif, insiste-t-il, de Saint-Jérôme. « J’ai le plus grand respect pour M. Péladeau. Il a été un député exemplaire. Grâce à lui, Saint-Jérôme a rayonné partout au Québec », souligne-t-il d’entrée de jeu.
Misant sur ses origines jérômiennes et sa passion pour tout ce qui se passe à Saint-Jérôme, M. Bourcier croit que la circonscription demeurera dans le giron péquiste, mieux encore, que le Parti québécois formera le prochain gouvernement. « C’est ma motivation et je serai honoré de représenter les gens de chez nous à l’Assemblée nationale. »
Plusieurs autres députés péquistes soutiennent M. Bourcier dans sa décision. Tous les aspirants-chefs du Parti québécois, notamment, ont assisté au lancement officiel de sa candidature, la semaine dernière : Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Jean-François Lisée et Martine Ouellet. « Ils étaient tous là, réunis autour de moi. Je ne le dis pas par vantardise, mais je suis honoré et vraiment content d’avoir rallié tout ce monde autour d’une même cause », a-t-il déclaré. Mais là s’arrêteront ces commentaires; M. Bourcier refuse de s’afficher en faveur de l’un plus que l’autre. Au moment de prendre la parole, il les a d’ailleurs présentés selon l’ordre alphabétique. « Ce sont tous des candidats de qualité, qui incarnent le renouveau et qui créent des débats intéressants. »
M. Bourcier sillonne déjà le terrain et invite les gens à venir le voir. « On va discuter de Saint-Jérôme », a-t-il dit.
Marcel Gosselin
Québec solidaire aura aussi son candidat dans Saint-Jérôme en la personne de Marcel Gosselin. Ce dernier a été professeur de philosophie pendant 33 ans au cégep de Saint-Jérôme et plusieurs fois coordonnateur de son département, militant dans son syndicat ainsi qu’au conseil central CSN des Laurentides et cofondateur de plusieurs organismes à caractère coopératif, dont l’organisme Solidarité Laurentides Amérique centrale qu’il aura présidé pendant 27 ans.
« Je suis fier de porter les couleurs de Québec solidaire dans cette campagne qui débutera bientôt. Depuis plus de trois décennies, les gouvernements libéraux et péquistes qui se sont succédé ont répondu aux sirènes du néolibéralisme avec des politiques de privatisation et une obsession du déficit zéro avec les résultats désastreux qu’on connaît actuellement. La population est de plus en plus cynique face aux politiques actuelles qui profitent à une petite élite économique au détriment des gens ordinaires », a fait savoir M. Gosselin par voie de communiqué.
M. Gosselin a aussi fait part de sa connaissance des enjeux de la circonscription et de l’appui sans cesse grandissant de la population locale pour Québec solidaire, qui a récolté près de 11 % du vote lors de la dernière élection. Selon lui, le défi à relever dans cette élection partielle sera de montrer que les solutions audacieuses du programme solidaire répondent aux besoins de la majorité de la population de la région, comme le salaire minimum qu’il s’engage dès maintenant à défendre et à hausser à 15 $/heure.
Bruno Laroche
Conseiller municipal à Saint-Hippolyte devenu maire, en 2009, Bruno Laroche voit son passage au provincial comme une suite logique dans son parcours. « En devenant préfet de la MRC Rivière-du-Nord, j’ai développé une vision plus régionale, et encore plus depuis mon élection à titre de président de la Table des préfets des Laurentides », fait-il valoir. Son implication dans le dossier du parc linéaire du P’tit Train du Nord et sa capacité à rallier huit MRC afin d’obtenir un consensus dans ce dossier lui auront donné davantage confiance. Récemment, quand la CAQ l’a invité à réfléchir sur la possibilité de briguer la circonscription de Saint-Jérôme, Bruno Laroche était prêt. « Ça m’a donné encore plus d’énergie. Je carbure aux défis », a-t-il lancé.
Parmi ses priorités se trouve celle de rendre les services de santé plus accessibles à l’ensemble de la population. « Si je suis élu, l’Assemblée nationale sera une porte d’accès pour élever ma voix. Je veux intéresser les gens à la politique. »
Convaincu que le chef de la CAQ, François Legault, est l’homme de la situation, M. Laroche croit que son parti ralliera les électeurs qui se situent entre les souverainistes et les fédéralistes. « Je suis déjà sur le terrain, à faire du porte-à-porte et à appeler les gens. Je veux parler avec les gens et je veux les connaître », a-t-il terminé.
L’élection partielle dans Saint-Jérôme se tiendra au cours de l’automne. La date n’est pas encore connue.