Élections municipales: Les troupes commencent déjà à se mobiliser

Par nathalie-deraspe

Les élections provinciales n’étaient pas

encore déclenchées que certains commençaient à fourbir leur armes afin de déloger leurs élus en novembre. Coup d’œil sur les luttes qui se dessinent à l’horizon.

Au Québec, le taux de participation aux élections municipales a fluctué de 49% à 56% entre 1996 et 2002, pendant qu’il oscillait de façon constante entre 70% et 85% depuis 1930 au niveau provincial. Dans la région, la participation citoyenne en 2005 a considérablement varié d’une municipalité à l’autre, passant de 32% pour Sainte-Adèle à 82% à

Estérel, avec une moyenne qui demeure en deçà des statistiques nationales. Malgré une population qui frise les 50 000 habitants, Saint-Jérôme a attiré seulement 38% d’électeurs lors dernières élections municipales.

L’affaissement du taux de votes aux dernières élections laisse présager des résultats peu réjouissants pour novembre prochain. Le fait de voir des maires réélus sans opposition peut suggérer que la démocratie municipale est en crise. Ceux-ci représentent 55% des élus qui nous gouvernent actuellement.

Les maires de Val-David, Val-Morin, Sainte-Anne-des-Lacs, Mont-Tremblant, Ivry-sur-le-lac et Morin-Heights en font partie. Patrick Champagne du Ministère des Affaires municipales et des régions (MAMR), souligne

toutefois que le petit nombre de candidats potentiels, dans un grand nombre de municipalités peu peuplées comme les nôtres,

demande un effort de recrutement important pour assurer une opposition à tous les postes électifs. Mais les intérêts de la population

vis-à-vis de la politique municipale semblent susciter plus d’émotions ces années-ci. Au fur et à mesure que l’assiette fiscale de leur localité s’enrichit, les projets commencent
à pleuvoir et les payeurs de taxes veulent

en avoir pour leur argent. En ce point,

les élections de 2009 risquent d’être enlevantes.

Val-David et Val-Morin

Il faudra particulièrement regarder du côté de Val-David et Val-Morin, où plane un projet de fusion. Une réunion a d’ailleurs lieu lundi avec des responsables du MAMR. Par ailleurs, le 24 janvier, un groupe de réflexion, avec à sa tête le conseiller indépendant Mario Chartrand, convie la population à repenser la vie des villageois dans le but de démocratiser l’appareil municipal. L’événement aura lieu à l’auberge Prima Shanti de Val-David.

Saint-Hyppolite

Bruno Laroche, conseiller municipal de Saint-Hyppolite depuis 11 ans, travaille également à monter son équipe afin de déloger le maire Rousseau, élu pour une première fois il y a quatre ans.

Prévost
À Prévost, le maire a plusieurs fois répété que les conseillers Germain Richer et Sylvain

Paradis étaient en campagne électorale bien avant le temps. De conseil en conseil, les deux hommes cherchent à discréditer Claude Charbonneau. Chose certaine, Guy Guénette a la ferme intention de se présenter. Il devrait d’ailleurs se lancer officiellement dans la course dans les semaines à venir.

Sainte-Adèle

Du côté de Sainte-Adèle, Jean-Paul Cardinal indique qu’il a toujours des «choses à digérer». L’ex-maire n’a pas voulu confirmer les rumeurs voulant qu’il se représente à la

mairie, mais celui-ci a souligné que certains électeurs continuent de lui indiquer qu’il y était apprécié. «Pour l’instant, je regarde ça de loin», a-t-il indiqué.

Saint-Jérôme
À Saint-Jérôme, Marc Gascon n’a pas à se sentir menacé. La Ville a reçu un nouveau prix en novembre, le Vectora, pour saluer le

travail de sa section de géomatique dans la mise en œuvre de son plan de développement et continue de recevoir les éloges vis-à-vis du transport terrestre avancé. Qui plus est, le conseiller d’Action Saint-Jérôme François Boyer a délaissé son parti pour joindre

les rangs de l’équipe Gascon avant les Fêtes. Couronnement en vue pour cet amoureux des lions. À espérer pour lui que les électeurs se fassent plus nombreux que la dernière fois (38%).

D’autres municipalités mériteraient qu’on

s’y attarde. Accès n’y manquera pas dans les semaines à venir.
Élections «clé en main»
À la base du système qu’on a appelé «élections clé en main», il y a des firmes de communication, des firmes d’ingénieurs, d’architectes, de comptables, d’avocats ou d’autres profes­­sion­nels. Ce que ces firmes ont en commun, c’est un intérêt à obtenir des contrats de la ville ou de la municipalité. Plusieurs cas donnant lieu à des

enquêtes de la part

du Directeur général

des élections étaient

le fait de municipalités de 5 000 habitants et moins, qui ne sont

pas assujetties à aux

règles de financement des municipalités plus

populeuses. Quelques-unes d’entre elles

béné­­ficieraient toutefois de ce système, mais aucune accusation n’a pu être portée à ce jour, faute de preuves «hors de tout doute».

Certaines personnes refusent carrément de témoigner, souligne le Directeur général des élections. Dans un sondage effectué en 2004, 72% des répondants se disaient favorables à

ce que les règles de

financement des partis politique et de contrôle des dépenses soient

les mêmes pour tous. Malheureusement, cette proposition n’a pas été retenue. Aux électeurs de s’assurer que les élus ne subissent

pas l’influence d’intérêts particuliers au détriment du bien commun.

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