(Photo : SEEL-CSQ)
Les enseignantes et enseignants se sont rassemblés devant l’école Fleur-des-Neiges le 11 décembre.

Enseignants : Troisième séquence de grève pour le syndicat des Laurentides

Par Rédaction

Les 1 100 membres du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL-CSQ) sont de retour dans la rue depuis le 8 décembre. C’est leur troisième séquence de grève qui a comme objectif d’améliorer leurs conditions de travail. Les enseignantes se sont rassemblés devant l’école Fleur-des-Neiges le 11 décembre dernier pour rappeler au gouvernement que « pour régler, ça prend des classes équilibrées ».

Le Syndicat dénonce entre autres les difficultés reliées à la composition des classes intégrant un grand nombre d’élèves à besoins particuliers. Au Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL), les enseignantes et enseignants consultés estiment que près d’un élève du primaire sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire, indique-t-on dans un communiqué du Syndicat.

« Sur un groupe moyen de 20 élèves, ce ne sont pas moins de neuf élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe. Pour le même groupe au primaire, les enseignantes et enseignants doivent composer en moyenne avec six plans d’intervention, six élèves en difficulté et cinq élèves ayant des mesures d’adaptation », ajoute le Syndicat.

Pour illustrer cette réalité, des enseignantes et des enseignants du SEEL-CSQ ont chorégraphié une danse en portant des chandails de couleurs différentes. Ceux-ci servaient à représenter les différents profils d’élèves qui composent les classes du Québec.

« Les enseignants tombent au combat »

« Le gouvernement doit comprendre que la composition de la classe est un enjeu incontournable pour les enseignantes et enseignants que nous représentons. Il doit entendre nos solutions pour revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe. La situation ne peut plus durer. Les enseignants tombent au combat. Il faut leur donner les conditions d’enseignement qui leur permettent de faire leur travail en répondant aux besoins des élèves devant eux, de mieux les encadrer et de faire ce qu’ils veulent faire, c’est-à-dire enseigner », a fait savoir Annie Domingue, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides.

En plus de demander d’améliorer la composition de la classe, les enseignantes et enseignants demandent également un allègement de la tâche et une amélioration de la rémunération. Les enseignants du SEEL-CSQ sont représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Ils sont parmi les 100 000 enseignants du Front commun en grève du 8 au 14 décembre. Ensemble, ils ont en main un mandat à hauteur de 95 % pour exercer ce droit pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée

Les principales demandes de la FSE-CSQ et de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) : 

  • Améliorer la composition de la classe
  • Alléger la tâche du personnel enseignant
  • Améliorer la rémunération du personnel enseignant

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