Permex : Combiner l’agriculture à l’écologie
Par Rédaction
Permex est une entreprise située à Val-David qui se spécialise dans le développement de projets en permaculture, dans la production de plante et d’excavation. Nous avons parlé à Jérémie Gagnon, propriétaire et fondateur, pour en apprendre plus sur cette façon innovante de faire de l’agriculture.
Les débuts
Il y a 9 ans, Jérémie a commencé à s’intéresser à l’environnement et a pris la décision de fonder une entreprise qui combinerait l’agriculture à l’écologie. Il est descendant d’une 5e génération d’agriculteurs à Sainte-Adèle, ses ancêtres font partie des premiers agriculteurs qui sont venus s’installer avec le curé Labelle : « Ils ont fait partie des pionniers de Sainte-Adèle et des Laurentides, ils encadraient tous les nouveaux agriulteurs qui arrivaient dans le coin », raconte Jérémie.
L’importance des variétés
« Je voyais qu’avec le réchauffement climatique, il fallait développer des variétés qui seraient résistantes aux produits chimiques, aux pesticides, mais également aux sécheresses et aux changements de température, spécifiques au Québec », déclare-t-il. Son but en formant cette entreprise était de développer un système qui serait capable de résister à plusieurs épreuves. L’agroécologie est donc une manière de combiner l’agriculture à l’écologie, et non l’agriculture à la chimie.
Les projets
Leurs projets consistent, par exemple, à adoucir une pente afin que l’eau ne se rende pas aussi rapidement dans la rivière, mais qu’elle prenne le temps d’arroser les plantes sur son chemin. De même, qu’intégrer des animaux et du gazon près des arbres qui participeront à la fertilisation du sol. Leur intention est « d’observer les relations entre les différents écosystèmes et les reproduire en intégrant les interventions humaines ». Permex intervient autant pour les projets résidentiels, que chez les agriculteurs, en les encourageant à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Jérémie fait également des formations avec les enfants dans les écoles, où ils créent de petits jardins dans les cours d’école.
Éviter les pénuries
Avec le contexte actuel, on voit apparaître une tendance et un engouement pour les jardins maison et les plantes en général ; Jérémie le voit dans ses pépinières et dans celles du Québec : « Je regarde le marché en général et plusieurs se retrouvent en pénurie puisqu’ils sont dépendants des autres provinces ou pays ». En effet, souvent les plantes proviennent d’endroits plus chauds, alors lorsqu’elles arrivent dans un climat comme ici, il devient plus difficile de les entretenir. Ce n’est pas le cas pour Permex puisque leurs plantes poussent au Québec en interaction avec d’autres écosystèmes et ne sont pas enrichies d’engrais synthétiques.
Aujourd’hui, Permex possède plus de 200 variétés d’arbres, d’arbustes et de plantes herbacées, comptant parmi celles-ci des arbres fruitiers, à noix et des plantes médicinales, ce qui fait d’eux le plus gros producteur de ce type de plantes dans les Hautes-Laurentides. Les pépinières sont situées à Brébeuf, Val-David et Rivière-Rouge.
La permaculture
C’est l’idée de considérer un écosystème dans sa globalité, c’est-à-dire observer les interactions entre les différentes composantes en y ajoutant les activités humaines. C’est une philosophie par laquelle un respect de la terre et de la nature s’impose permettant une réduction des déchets et le remplacement des substances chimiques par des contrôles naturels.