Esperanza, une histoire d’espoir
Par benerice-jette
L’Échelon des PDH
Dans le cadre des 20 ans de L’Échelon des Pays-d’en-Haut, a eu lieu la première du film Esperanza, une histoire d’espoir. Le 14 novembre dernier au Chalet Pauline-Vanier de Saint-Sauveur, 50 personnes ont apprécié le résultat d’un long processus.
L’Échelon est une ressource communautaire alternative offrant des services aux personnes souffrant, ou ayant souffert, de problèmes reliés à la santé mentale. Milieu de jour pour lequel la fréquentation est volontaire, les participants y sont appelés entraidants, car on s’y réunit, s’entraide et participe à des activités variées. L’Échelon est un outil permettant aux gens de poser sans gêne leurs questions, et de recevoir sans jugement des informations concernant leur maladie.
Dès sa mise sur pieds en 1993, L’Échelon s’est donné comme mission de faire les choses autrement: «En 1992, la Planification régionale des organismes en santé mentale avait donné aux intervenants du milieu, faisant écho à la loi de la désinstitutionalisation, le mandat de mettre sur pieds un organisme communautaire en santé mentale dans la MRC des Pays-d’en-Haut», a expliqué Sylvie Pontbriand, membre du comité d’implantation de L’Échelon à ses débuts.
Ginette Burquel, à l’aube de sa retraite, a su faire rire et émouvoir l’assemblée en racontant le chemin parcouru par L’Échelon. «À nos débuts, nous recevions 15 à 18 personnes par jour, et il s’agissait d’une clientèle très médicamentée, se souvient-elle. Avec les moyens du bord, l’organisme a fait des petits miracles, en demeurant fidèle à son objectif d’aider de façon différente. Cette différence? L’écoute et le temps. «Malgré des budgets annuels dérisoires et des conditions de travail minimales, c’est à force de témérité, de confiance en le potentiel humain, d’amour pour la psychiatrie et, il faut le dire; d’une bonne dose de naïveté, que nous sommes allés de l’avant», a ajouté celle qui a vécu l’évolution de l’organisme, aujourd’hui situé au 734 rue Principale, à Piedmont.
Le film Esperanza, une histoire d’espoir, vient confirmer l’apport de L’Échelon dans la vie des usagers. «Des gens avec les mêmes pathologies que dans le passé, sont aujourd’hui capables de beaucoup plus», note Mme Burquel. Le film fait le parallèle entre ce que vit une chenille ambitieuse, et les désirs des entraidants. «En atelier, nous utilisons le théâtre et les arts visuels pour donner un sens à ce que l’on vit, souligne
Samantha May intervenante en art-thérapie. Le film représente un voyage vers le bien-être, à partir de la métaphore de la chenille qui devient papillon, et où le jardin, c’est L’Échelon.»
«Ce film d’ombres chinoises de 35 minutes est une création collective, élaborée de A à Z par les entraidants. Il représente un an et demi de travail pour une quinzaine de participants, lors d’ateliers d’art avec Nicole Lebrun, et d’art-thérapie avec Samantha May», a déclaré Annick Boyer intervenante, avant de débuter la projection.
«J’aimerais voler comme toi», dit la chenille au papillon. «Ça prend des ailes… et des ailes ça se construit. Viens dans le jardin où je me suis transformé», dit-il. «Ose petite chenille, et tu te découvriras des forces», dit la dame aux papillons. «Merci!», lance la chenille une fois transformée. «Dis-toi merci à toi! Tu t’es choisie, et tu t’es toi-même donné des ailes», lui répond-t-elle.
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(450) 227-1996