Éthique : Duranceau sous enquête
Par Rédaction
(S.C.) – La commissaire à l’éthique et à la déontologie a ouvert une enquête sur France-Élaine Duranceau, députée de Bertrand et ministre responsable de l’Habitation.
« Les faits allégués concernent la participation de la ministre, le 5 décembre 2022, à une rencontre professionnelle avec son amie et partenaire d’affaires, Annie Lemieux, qui agissait dans ce cadre comme lobbyiste auprès d’elle et de la ministre responsable des Aînés [Sonia Bélanger] », explique la commissaire dans un communiqué.
Mmes Duranceau et Lemieux sont partenaires d’affaires dans trois sociétés. En 2019 par exemple, elles ont acheté un duplex à Montréal pour y faire des rénovations majeures et revendre cinq condominiums de luxe, a révélé le site d’information Pivot.
« On a des rencontres avec la commissaire à l’éthique. J’ai divulgué tout ce que j’avais à divulguer, et puis je n’ai rien à me reprocher. Je vais attendre les recommandations s’il y a lieu de la commissaire à l’éthique », s’est défendue Mme Duranceau.
Projet de loi 31
Par ailleurs, la ministre Duranceau a déposé, début juin, le projet de loi 31 en matière d’habitation. S’il est adopté, il permettra entre autres aux propriétaires de refuser à leur locataire une demande de cession de bail. La ministre s’est ensuite mise dans l’embarras en entrevue à Noovo, en déclarant : « Tu ne peux pas utiliser un droit qui n’est pas le tien, de céder un bail à quelqu’un d’autre, à des termes que tu décides quand ce n’est pas ton immeuble. Le locataire qui veut faire ça, il faut qu’il investisse en immobilier. » Elle s’est ensuite excusée si ses propos avaient paru insensibles. « Au contraire, je suis très sensible à ce qui se passe en matière d’habitation. »
Aussi dans le projet de loi 31, en cas d’éviction, ce sera le propriétaire qui aura le fardeau de la preuve si le locataire ne répond pas à l’avis d’éviction, plutôt que l’inverse.