(Photo : Aurélie Moulun)
Situé actuellement au 100 rue Morin à Sainte-Adèle, l'espace du Garde-Manger des Paysd'en- Haut n'est plus suffisant pour répondre à la demande.

Garde-Manger des Pays-d’en-Haut : Face à la demande croissante, le local ne convient plus

Par Marie-Catherine Goudreau

Depuis 2020, le nombre de ménages qui bénéficient de l’aide alimentaire du Garde-Manger des Pays-d’en-Haut est passé de 864 à 1013. Devant cette demande croissante, le local de l’organisme n’est plus assez grand pour répondre aux besoins. Toutefois, le Garde-Manger n’arrive pas à trouver un local à un prix raisonnable et qui convient à ses besoins.

« On doit trouver un autre endroit. Depuis la pandémie, on a un plus grand volume et l’espace n’est plus suffisant », affirme Maryse Leblanc, directrice générale du Garde-Manger des Pays-d’en-Haut. « Avec le marché immobilier actuel, c’est assez complexe de se relocaliser. »

Manque d’espace

Situé actuellement sur la rue Morin à Sainte-Adèle, le Garde-Manger souhaite rester dans la même ville. « C’est là qu’il y a le plus gros bassin de population à servir chaque semaine », soutient Mme Leblanc. Mais devant le peu d’options qui s’offrent à eux, la direction « commence à avoir une ouverture pour regarder ailleurs ».

La demande pour la banque alimentaire a augmenté de 35 % depuis le début de la pandémie, rapporte Maryse Leblanc. Et depuis 2012, année où l’organisme a acheté la bâtisse, la demande a plus que doublé. La quantité de nourriture augmente donc aussi, mais il manque d’espace pour stocker à long terme.

Par ailleurs, les cuisines collectives, qui avaient dû être arrêtées durant la pandémie, ne pourront pas recommencer, en raison du manque d’espace. « On utilise la cuisine pour l’entreposage et l’empaquetage de produits en vrac », explique Mme Leblanc.

De plus, l’organisme fait face à des enjeux de sécurité, comme le bâtiment n’est pas adapté pour une si grande quantité de nourriture. « Notre bâtisse est sur trois étages. On n’a pas de grands escaliers et on a beaucoup de caisses à monter et descendre », déplore la directrice générale.

Un cercle

Cette année, l’organisme observe plus de travailleurs qui font appel à l’aide alimentaire. « C’est beaucoup en raison de l’inflation. On voit beaucoup de ménages avec des travailleurs à faible revenu. Par exemple, certains travaillent à Saint-Jérôme et sont beaucoup affectés par le prix de l’essence. Le petit lousse qu’ils avaient avant, ils ne l’ont plus. Ils ont de la difficulté à fermer le mois », souligne Maryse Leblanc.

« C’est vraiment comme un cercle vicieux. Si ces 1013 familles restent, le local n’est simplement plus adéquat », affirme-t-elle. Selon la directrice générale, le nombre de demandes ne va pas diminuer dans les prochains mois. « Lorsqu’une clientèle commence à utiliser notre service de comptoir alimentaire, elle l’utilise pour au moins un an », ajoute-elle.

Le marché immobilier n’aide pas

Déjà en 2020, le changement de local était dans la planification stratégique de l’organisme. « On regarde depuis deux ans, mais on a dû réajuster les budgets. On regardait pour l’autoconstruction, mais les délais sont trop longs », explique Mme Leblanc. De plus, il n’y a pas de terrains disponibles qui sont au centre de Sainte-Adèle. « Il faut rester central pour être accessible aux gens. »

L’organisme a d’ailleurs reçu une subvention de 35 000 $ de la MRC des Pays-d’en-Haut dans le cadre du Fonds Régions et Ruralité. Ce montant servira à l’embauche d’un chargé de projet qui s’occupera de chercher un local, de vendre la bâtisse actuelle et d’organiser le déménagement.

« C’est tout un travail juste de formuler une offre d’achat. Il y a beaucoup de logistique, et personne de notre équipe n’a le temps. […] C’est plus compliqué aussi, car on ne veut pas – et on ne peut pas – fermer l’organisme », soutient Mme Leblanc.

Le Garde-Manger demande donc l’aide de la communauté pour les aider à trouver un local. « Est-ce qu’il y a des entreprises qui vont déménager dans la prochaine année ? […] Idéalement, on aimerait trouver un local cet été pour pouvoir déménager au printemps », rapporte la directrice générale.

« On a toujours été très bien soutenus par les gens de notre communauté », conclut-elle.

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