Félix Côté: Espoir de la relève cycliste
Par nathalie-deraspe
Félix Côté a vécu sa vie d’ado comme bien d’autres. Il faisait du sport parce que sa mère le traînait avec elle. À 13 ans, il fait sa première course de vélo de montagne. Il en perd les pédales!
Aujourd’hui âgé de 22 ans, le jeune athlète affirme que c’est sa ténacité qui lui permet d’envisager une participation aux Olympiques de 2016. Un rêve tout à fait réalisable, selon lui.
De 13 à 21 ans, Félix Côté faisait partie du Club de Val-David et avait comme entraîneur Serge Desrosiers, qui veille au développement de jeunes cyclistes. Depuis novembre dernier, Félix s’entraîne aux côtés de Yann Hugues, de l’Équipe du Québec, qui recrute les athlètes élite de cette discipline. Début avril, le cycliste participera à un camp d’entraînement de vélo de route en Virginie. En janvier, l’équipe roulait en Californie. D’un camp à l’autre, les coups de pédales se multiplient afin de parcourir quelque 150 kilomètres en l’espace de 5 ou 6 heures.
L’an dernier, les résultats de Félix Côté étaient constants. Cela lui a mérité une invitation aux Championnats du monde par l’équipe nationale. Excité de participer à cet événement d’envergure, l’athlète a dû abandonner durant le parcours. Il s’était surentraîné. «Il faut rester terre à terre et ne pas se donner des objectifs trop élevés, convient le cycliste. Si on est ultra-focussé sur la performance, on risque d’être déçu.»
Un sport peu reconnu
Il n’empêche. La saison de course s’étend de mai à septembre. En cours d’année, le cycliste traverse plusieurs cycles d’entraînement. Ski de fond. Musculation, vélo de montagne. En tout, 10 à 15 heures d’exercices par semaine. Parfois, l’athlète peut pousser l’audace jusqu’à s’entraîner de 25 à 30 heures durant la même période. Sans compter les camps intensifs de deux semaines. À l’été 2011, Félix Côté entend participer à une quinzaine de courses. Mais tout cela demande de l’argent. «Pour l’instant, mes plus gros commanditaires c’est papa et maman», laisse tomber le cycliste. Pourtant, Félix Côté a participé à sa première Coupe du monde des États-Unis l’été dernier. «Là-bas, c’est un sport qui est beaucoup plus reconnu», admet l’athlète. Au nord de chez l’Oncle Sam, il faut jumeler travail et courses.
Pour un athlète du niveau de Félix Côté, il en coûte 15 000$ par an. Le Club Espresso sports Specialized donne un coup de pouce pour cette relève qui regorge de talent. Mais il faudra tôt ou tard que d’autres prennent le relais.
Laissez les mots de Félix briser vos idées reçues sur la jeunesse d’aujourd’hui: dès cette semaine, lisez son blogue «La vie, c’est du sport!», en exclusivité sur www.www.journalacces.ca.