Fin de la mésentente entre la CCTSA et Sainte-Adèle
La Chambre de commerce et tourisme de Sainte-Adèle (CCTSA) a décidé de mettre fin à sa mise en demeure envers la Ville de Sainte-Adèle, tout en affirmant sa volonté de se retirer de la gestion du parc du Mont Loup-Garou à partir du 16 mai 2025.
L’une des principales raisons de ce retrait est la viabilité économique des parcs. Selon la CCTSA, la gestion du parc du Mont Loup-Garou ne peut être soutenue sans le parc de la Rivière Doncaster. Les pertes financières liées à la vente de passes annuelles et l’impossibilité de rationaliser les coûts d’exploitation ont contribué à cette décision. Les coûts prévus pour l’entretien des deux parcs étaient jugés trop grands.
Rappelons qu’en février dernier, la Ville de Sainte-Adèle avait décidé de ne pas renouvelé son contrat avec la Chambre de commerce pour la gestion du parc de la Rivière Doncaster.
Soulagement pour la Ville
En entrevue avec Accès, la mairesse de Sainte-Adèle, Michèle Lalonde, a exprimé un certain soulagement face à cette décision. Elle a insisté sur le fait que la Ville n’avait jamais été en guerre avec la CCTSA, soulignant que les malentendus étaient avant tout liés à des orientations politiques et non à des conflits personnels. La mairesse a affirmé qu’elle était heureuse que la CCTSA ait pris la décision de se retirer, tout en réaffirmant la volonté de la Ville de collaborer à l’avenir avec la Chambre de commerce dans d’autres projets.
Elle a également noté que les relations entre la Ville et la Chambre de commerce ne seraient pas affectées à long terme, malgré les tensions passées. « Nous avons toujours été ouverts à travailler ensemble », a-t-elle ajouté, précisant que les rencontres régulières entre la direction de la Ville et celle de la Chambre de commerce se poursuivront. Selon elle, la fin de la gestion des parcs par la CCTSA pourrait même permettre à l’organisation de se concentrer sur d’autres priorités, notamment le développement économique de la ville.
PASA entre en jeu
C’est actuellement l’organisme Plein air Sainte-Adèle (PASA) qui assure la gestion intérimaire du parc de la Rivière Doncaster. La mairesse a confirmé que des discussions étaient en cours avec l’organisme pour établir une entente de gestion pour le parc du Mont Loup-Garou, tout en précisant que la Ville conservera les décisions stratégiques concernant l’orientation des parcs. Quant au directeur de PASA, M. Daniel Bergeron, il confirme que l’organisme a fait exactement la même proposition de gestion intérimaire à la Ville pour le parc du Mont Loup-Garou qu’avec le parc de la Rivière Doncaster.
Notons que Plein Air Saint-Adèle n’est pas un acteur extérieur à la gestion du parc du Mont-Loup-Garou. Depuis l’ouverture du parc, l’organisation a été impliquée à différents niveaux dans le parc, dont dans l’entretien des sentiers, la mise à niveau des infrastructures, et des levées de fonds.
Plusieurs scénarios à envisager
En ce qui concerne l’avenir des deux parcs, plusieurs scénarios sont à l’étude. Puisque la gestion intérimaire de PASA pour les parcs est prévue jusqu’au 31 août prochain, c’est pendant les six prochains mois que l’organisme et la Ville discuteront de ce qui adviendra de la gestion des parcs. Plein Air Saint-Adèle explore diverses options qui pourraient aboutir à une gestion à long terme. Par exemple, l’un des scénarios envisagés est celui où l’organisation assumerait pleinement la gestion tout en embauchant du personnel.
« Il est possible qu’un organisme indépendant, ou même la Ville elle-même, prenne en charge la gestion à long terme, mais nous voulons proposer plusieurs solutions pour que la Ville puisse prendre une décision éclairée », a expliqué le porte-parole de PASA. L’objectif est d’assurer la pérennité des parcs tout en maintenant un haut niveau de qualité d’entretien.
Par ailleurs, la gestion temporaire du parc de la Rivière Doncaster semble bien se dérouler, selon les informations de M. Bergeron. Les visiteurs apprécient le parc, et l’organisation a identifié quelques points à améliorer, notamment les installations sanitaires, mais il n’y a pas de problèmes majeurs. Le président tient à exprimer sa reconnaissance envers tous les bénévoles impliqués dans le processus, à la Ville de Sainte-Adèle pour leur soutien dans cette transition, mais aussi à la CCTSA pour le travail accompli auparavant.
Si la gestion à long terme devait se concrétiser, PASA est prêt à relever le défi. Cependant, comme l’a souligné Daniel Bergeron, il reste beaucoup à faire. Les partis impliqués veulent bien comprendre l’état actuel des parcs, évaluer les investissements nécessaires, et mettre en place des stratégies durables. L’une des priorités, selon lui, reste de préserver l’accès au parc et d’assurer une gestion qui répond aux besoins de la communauté.