Gelco et Tisseur sont mis en demeure

Par nathalie-deraspe

Exploitation de carrières

Le ministère du Développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP) vient de sévir auprès de deux entrepreneurs récalcitrants établis dans la région. L’un comme l’autre semblent tirer profit de l’exploitation d’une carrière sans avoir obtenu de certificat d’autorisation.

En mars dernier, Accès faisait état d’un nombre effarant de plaintes à l’égard des exploitants de carrières et sablières établis dans les Laurentides. La plupart d’entre elles aboutissent non seulement au ministère du Développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP), mais également au bureau régional des Affaires municipales. Notre dossier portait particulièrement sur deux de ces exploitants, soit Éric Legault et Raynald Tisseur, respectivement de Val-Morin et Val-David.

Le MDDEP confirme que les deux dossiers en question sont toujours sous enquête. Les entrepreneurs en cause n’ont jamais fourni les documents nécessaires les autorisant à exploiter une carrière à l’extérieur d’une zone industrielle lourde.
Éric Legault, de Gelco Construction, s’est toujours défendu de respecter la loi. Il affirmait que toute activité de concassage aurait lieu à l’intérieur de ses futurs bâtiments. L’entrepreneur indiquait du même souffle qu’une première bâtisse devait voir le jour dans les semaines suivantes. À l’heure actuelle, rien n’a encore été fait et aux dires de plusieurs voisins, l’exploitant démarre ses activités de concassage bien avant 7 heures le matin.

Le ministère entend sévir
«Le ministère entend passer un message clair», indique la directrice régionale du Centre de contrôle environnemental du Québec, Hélène Proteau.

Le 24 mars dernier, une mise en demeure a été expédiée à Éric Legault, propriétaire de Construction Gelco, afin qu’il cesse l’exploitation de sa carrière, et qu’il mette fin au concassage et au tamisage de pierre. Aucune reprise des activités n’aurait été constatée jusqu’à présent.

Le 26 avril, Raynald Tisseur a été sommé de faire de même. Quatre jours plus tard, le ministère constatait que l’exploitant avait installé deux concasseurs sur son terrain. « Pour l’instant, il n’y aurait pas d’activité en ce sens, mais nous allons faire un suivi serré de la situation, promet Hélène Proteau. Pour nous, c’est l’exploitation d’une carrière sans certificat d’autorisation. Cela pourrait mener à une injonction en cour supérieure.»

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