Gilles Robert remporte l’investiture dans Prévost
Par nathalie-deraspe
L’enseignant et ex-journaliste Gilles Robert est sorti vainqueur de l’assemblée d’investiture du Parti Québécois de dimanche dernier. Celui-ci a battu son plus proche rival par 11 voix de majorité.
Jointe au téléphone au lendemain de l’élection, l’ex-députée Lucie Papineau avait peine à cacher son enthousiasme. «C’est la première fois qu’on voit ça. Au premier tour de vote, il y avait 700 personnes dans la salle. C’est dire combien le PQ est en santé dans la région!»
Malgré sa défaite dans Prévost en mars dernier, Lucie Papineau demeure très active au sein de son parti. La présidente du conseil exécutif de la région a été nommée il y a trois semaines à la tête de la Conférence nationale des présidents et présidentes du PQ (autrefois le Bureau national) et s’est impliquée à fond de train dans l’exercice de dimanche dernier.
Le beau temps n’a pas empêché les partisans de se rassembler en masse dans la Polyvalente de Saint-Jérôme. Pour une des rares fois sinon la seule au Québec, cinq candidats s’étaient montrés intéressés par le poste laissé vacant par Mme Papineau. Ironiquement, le comté de Prévost pourrait être redécoupé suite à la révision de la carte électorale de la province.
Tombée au premier tour
L’imposant curriculum de Line Chaloux, impliquée à la Société nationale des Québécois depuis 1988, n’a pas réussi à la démarquer du reste du peloton. Tombée au premier tour, cette souverainiste de la première heure avait déjà mordu la poussière en tentant de défaire Marc Gascon lors d’élections municipales à Saint-Jérôme, ce qui lui a sans doute fait perdre bon nombre de supporteurs.
La lutte n’en a pas été moins féroce pour les candidats restants. Malgré un appui indéfectible de l’ex-député Daniel Paillé, Mario Fauteux a décidé de jeter l’éponge et de se rallier à Gilles Robert. Joël Bouchard, lui a rapidement emboîté le pas. Il a tout de même fallu patienter jusqu’au troisième tour avant de couronner un vainqueur. L’ex-président exécutif régional et avocat Rhéal Fortin a perdu par dix voix à peine.
«Je pense que Mme Papineau est contente de voir qu’il y a une belle relève, a déclaré Gilles Robert. J’ai recruté beaucoup de nouveaux membres et j’ai amené beaucoup de jeunes, dont certains adéquistes et libéraux.»
L’enseignant estime que sa victoire est attribuable à son côté rassembleur. Celui-ci affirme qu’il se sent parfaitement à l’aise avec le réajustement du parti quant à la tenue obligatoire d’un référendum dans le calendrier péquiste. «On s’obstinait beaucoup sur le comment mais on n’expliquait pas pourquoi il faut faire la souveraineté.»
Au niveau du comté, Gilles Robert veut d’abord et avant tout remplir les coffres du parti, faire la promotion de la culture québécoise en poussant entre autres l’idée de la salle de spectacles et veiller à doter la région de meilleures infrastructures sportives. «La journée de dimanche est une très belle victoire pour la démocratie. On dit que les gens sont cyniques par rapport à la chose politique, mais on a réussi à garder nos gens jusqu’à la fin», a-t-il déclaré.