Habitations Trigone assure qu’une saison complète de golf aura lieu en 2022

Par Luc Robert

La suite du projet immobilier prévu au terrain de golf Le Chantecler, à Sainte-Adèle, ne compromettra pas la tenue de la prochaine saison estivale de cette discipline au réputé parcours.

Habitations Trigone assure même les adeptes qu’elle pourrait se prolonger à l’automne.

« J’ai discuté avec M. Beaudet (Groupe Baudet, gérance), pour lui faire part que le terrain de golf sera en opération en 2022. La saison s’étendra jusqu’au 30 septembre, possiblement même jusqu’au 15 octobre, comme d’habitude. La COVID nous a ralentis, au niveau administratif, et nous sommes en retard pour le démarrage de notre projet (de construction) et les démarches à Sainte-Adèle », a commenté M. Patrice St-Pierre, président des Habitations Trigone.

C’est qu’au procès-verbal de la séance ordinaire du Conseil municipal de Sainte-Adèle du 21 mai 2019, le projet de transformation du golf Le Chantecler avait reçu l’aval des élus pour le plan majeur de lotissement du secteur. Le développement prévoyait la construction d’approximativement 400 nouveaux immeubles, en plus de prévoir un réseau complet d’aqueduc, d’égout sanitaire et pluvial. Le promoteur voulait également réduire le terrain de golf actuel de 18 trous, en parcours revampé de 9 trous.

Un premier changement de zonage a eu lieu en 2012, après plusieurs consultations. Près de 10 ans plus tard, aucun progrès significatif ne semble s’être produit depuis. « Il n’y a rien de changé dans ce dossier. Aucune demande de permis n’a été effectuée auprès de nous. Quand ce sera fait, étudié et approuvé, là on pourra parler de la suite (de la transformation). Pour le moment, ce ne sont que des suppositions. Mais je comprends que chaque promoteur doit vivre avec sa réalité », a commenté M. Simon Filiatreault, directeur général de la municipalité de Sainte-Adèle.

Problèmes

Entre-temps, Habitations Trigone poursuit ses activités au moins jusqu’en janvier 2022, en vertu d’une ordonnance provisoire décrétée le 6 octobre dernier, par le juge Jean Paquette, du tribunal administratif du travail (TAT), qui entendra leur cause sur le fond.

Habitations Trigone tentera, du 19 au 21 janvier, de faire annuler une décision de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), qui a suspendu 19 de leurs ses licences « pour plusieurs manquements ». Les dirigeants d’Habitations Trigone invoquent pour leur part « un manque d’impartialité lors de l’enquête de la RBQ et dans la décision du régisseur », pour les conserver.

Deux mille unités d’habitation en cours de construction, dans 12 projets différents au Québec, seraient affectées par la confirmation des annulations. Les clients « ne pourraient, dans plusieurs cas, ne pas prendre possession de leur unité dans les délais de construction prévus ou subir un préjudice, en occupant un immeuble non complété », est-il souligné dans les documents de l’ordonnance provisoire.

S’ajoutent à cela 250 sous-traitants et leurs 1200 employés, qui sont susceptibles de pertes de contrat et de leur emploi. « Ces préjudices sont sérieux et irréparables. La décision sur l’appel au fond ne pourra y remédier », a souligné le juge administratif.

Pour sa part, M. St-Pierre croit à la suite positive des choses. « On continue nos opérations. La clientèle se manifeste pour supporter la qualité des projets qu’on développe. Nous sommes fiers du succès que nos projets portent et on ne prévoit pas d’arrêt », a-t-il conclu.

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