Hydro-Québec va de l'avant et présente son tracé

Par Valérie Maynard

Projet du Grand-Brûlé-Dérivation Saint-Sauveur

Après trois ans d’études techniques et environnementales et au terme de plusieurs consultations, Hydro-Québec présentait, vendredi dernier, d’abord aux élus des MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides, puis aux médias, le tracé retenu pour le projet du Grand-Brûlé-Dérivation Saint-Sauveur. Longue de 41 km, cette ligne électrique de 120 kV sillonnera les municipalités laurentiennes, de Sainte-Adèle à Mont-Tremblant. « Nous avons considéré les impacts humains, environnementaux, techniques et économiques. Aujourd’hui, nous vous présentons un projet de moindre impact, selon nous, le meilleur tracé régional », a déclaré Sophie Lamoureux, porte-parole d’Hydro-Québec.

Pour justifier son projet, Hydro-Québec évoque la forte augmentation des besoins en électricité des deux MRC touchées, soit 20 % entre 2004 et 2012, une croissance annuelle deux fois plus élevée que la moyenne provinciale, affirme-t-on, et des postes et lignes de transport actuels qui ont atteint la limite de leur capacité.

Cette nouvelle ligne, poursuit Mme Lamoureux, viendra combler les besoins en électricité des 20 prochaines années. Elle reliera le poste du Grand-Brûlé, à Mont-Tremblant, à une ligne à 120 kV existante, située entre les postes de Saint-Sauveur et de Sainte-Agathe-des-Monts, et sera constituée de corridors existants sur plus de 55 % de sa longueur. Les travaux de déboisement débuteront à l’automne 2016 et la construction de la ligne, à l’hiver 2017. Sa mise en service est prévue à l’automne 2017.

Dernier sursis pour Saint-Adolphe-d’Howard

La déception était palpable chez la mairesse de Saint-Adolphe-d’Howard, Lisette Lapointe qui, comme on le sait, tente depuis des années de faire modifier le tracé afin de préserver son village. « On tente toujours d’éviter le pire », a-t-elle confié dans les minutes qui ont suivi la présentation faite aux élus.

Dans ce cas-ci, le pire, c’est l’installation de pylônes sur le sommet des montagnes qui entourent le lac Saint-Joseph, le coeur du village. Rappelons que dans la cadre de ce projet, Saint-Adolphe-d’Howard hérite d’une nouvelle emprise longue de 13 km qui nécessitera au préalable une vaste opération de déboisement.

Mme Lapointe a réussi à obtenir un sursis de quelques jours (26 juin) de la part d’Hydro-Québec afin de présenter un ultime tracé alternatif qui viendrait, selon elle, limiter les impacts visuels causés par le tracé retenu. « Nous allons proposer cinq modifications. Nous avons encore quelques jours pour  »marcher notre territoire » et sauver notre village », a-t-elle ajouté. Mme Lapointe assure avoir l’écoute de la ministre responsable des Laurentides, Christine St-Pierre, dans ce dossier.

Du côté d’Hydro-Québec, même si on affirme être sensibles aux doléances de Saint-Adolphe-d’Howard, on insiste pour dire que la solution retenue en est d’abord une régionale. « Nous allons considérer le nouveau tracé de Saint-Adolphe, mais ce sera clairement sur la base du tracé que nous venons de présenter », a pointé Mme Lamoureux.

Indiquons en terminant qu’Hydro-Québec utilisera, pour la première fois, une nouvelle famille de pylônes dans le cadre de la construction de cette ligne, des pylônes dont la hauteur atteint 47 mètres, comparativement à 60 mètres. La hauteur des arbres atteint environ 22 mètres.

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