«Il est temps que le ministre réagisse!» – Stéphane Lemaire
Par david-richer
Prison de Saint-Jérôme
Le Syndicat des agents de la paix et des services correctionnels du Québec estime qu’il faudrait un patrouilleur de plus à la prison de Saint-Jérôme afin d’éviter qu’un tel scénario, comme l’ont connu les agents ce week-end, ne se reproduise.
Le centre de détention carcérale de Saint-Jérôme a été le théâtre, dimanche dernier, d’une évasion. Ainsi, deux détenus se sont échappés de la prison par hélicoptère à l’aide d’une corde.
«Depuis plusieurs mois, il y a trop de détenus. Au moment de l’évasion, il y avait 460 prisonniers alors que le centre de détention contient 388 places. Je crois que c’est clair! Il est temps que le ministre de la Sécurité publique y voit», déclare Stéphane Lemaire, président du syndicat des agents de la paix et des services correctionnels.
Au bureau du ministère de la Sécurité publique, on affirme qu’«une enquête administrative sera ouverte afin de déterminer les circonstances de l’événement. Par la suite, des analyses et des actions seront posées en ce sens», mentionne le responsable des communications, Clément Falardeau.
Selon M. Lemaire, puisque la prison se trouve aux abords de l’autoroute 15, il s’agit d’une bonne raison d’y placer un second patrouilleur. Questionné à savoir si l’ajout de ce dernier pourrait être l’une des mesures appliquées dans les centres de détention québécois, M. Falardeau refuse d’affirmer ou d’infirmer cette proposition évoquant l’ouverture d’une enquête.
Selon les chiffres que détient le ministère, le taux d’occupation moyen du centre carcéral de Saint-Jérôme est de 440 détenus par jour, ce qui signifie un taux d’occupation de 114%. Cette donnée est compilée depuis le mois d’avril 2012.
La SQ poursuit son enquête
Au moment de mettre sous presse, les quatre coaccusés comparaissaient au palais de justice de Saint-Jérôme. Les individus font notamment face à des accusations de détournement d’aéronef, d’évasion, de tentative de meurtre, de braquage d’une arme à feu ainsi que d’utilisation d’une arme à autorisation restreinte.
La Sûreté du Québec affirme que l’enquête n’est pas terminée. «Les enquêteurs ont encore beaucoup de personnes à rencontrer. Ils pourraient y avoir d’autres arrestations, mais pour le moment, aucune n’est prévue», conclut son porte-parole Benoît Richard.