Inquiétudes et déceptions à propos du Miramont
Par nathalie-deraspe
Les inquiétudes demeurent quelques semaines après que la communauté juive hassidique ait investi l’ancienne auberge du Miramont à St-Adolphe-d’Howard. D’anciens villégiateurs se disent également déçus de la nouvelle vocation de l’établissement.
Il faut dire que le directeur général de la ville, Michel Binette, avait quelque peu jeté de l’huile sur un feu déjà brûlant. Ses propos, frôlant le racisme, ont eu tôt fait de faire la manchette, ce qui a forcé le maire Pierre Roy à publier un communiqué dans lequel lui et son conseil s’excusait du comportement du directeur général et rétablissaient les faits. «Nous aurons un entretien avec M. Binette dès son retour de vacances», a promis Pierre Roy, qui ajoutait que la municipalité souhaitait établir une relation harmonieuse avec leurs nouveaux résidents. «La communauté a rencontré les gens de la municipalité et ça s’est très bien déroulé, confie le porte-parole de la communauté, M. Joseph Feij. Nous sommes heureux de constater que le dialogue ait été établi et nous ne voulons surtout rien faire pour nuire d’une façon ou d’une autre à quiconque.»
Voiture abandonnée
Lors de notre passage, une voiture abandonnée trônait dans le fossé menant à l’ancienne auberge et une énorme clôture barrait l’accès aux bâtiments. Un couple d’habitués sont venus de Brossard et cherchaient à savoir pourquoi l’auberge avait fermé ses portes. «Nous venions aux deux ans, dit le vacancier. L’endroit était charmant, la cuisine délicieuse et le service hors pair. C’est vraiment dommage que l’endroit ait changé de mains.»
Surpris d’apprendre qu’un camion avait été abandonné dans le fossé conduisant à l’auberge, le directeur des travaux publics a promis d’envoyer un inspecteur afin de s’assurer que tout est conforme. La communauté devra également défaire la série de clôtures installées devant le bâtiment s’il elle veut se conformer aux règlements municipaux.
Une cause est toujours pendante à Val-Morin, où un autre groupe de juifs hassidiques avaient enfreint le règlement municipal en utilisant des chalets comme synagogue dans une zone résidentielle. Les résidents de l’autre côté du lac où se trouve l’auberge craignent d’avoir recours aux tribunaux pour conserver la quiétudes des alentours.