(Photo : Paul Lanctôt)
Les camions de OuiLinks sont très visibles en régions rurales.

Internet par voie aérienne : Occuper les petits marchés délaissés

Par Luc Robert

Avec les hausses de prix des forfaits des firmes traditionnelles, plusieurs citoyens se tournent vers l’Internet transmis par voie aérienne. Bien que les branchements pour le service via les satellites progressent, le phénomène des antennes à courte portée prend de plus en plus des parts de marché.

« Il est certain que les petits fournisseurs Internet visent souvent des marchés ruraux, où les grands joueurs sont absents ou peu développés. On peut déployer très vite notre système de tours, je dirais en une semaine pour émettre, lorsqu’on a obtenu les autorisations. Les grandes compagnies de fibre (optique) hésitent à s’impliquer, car par exemple, on calcule que ça peut coûter jusqu’à 30 000 $ du kilomètre pour l’étendre (la fibre). Ils recherchent aussi un retour rapide sur investissement, en 18 mois. C’est presque impossible, car il y a moins de gens qui habitent en territoire rural », a expliqué M. Laurent Lanctôt, de OuiLink.

C’est dans ces conditions que la compagnie de Saint-Sauveur entre en action. « Avec nos antennes émettrices et réceptives, ainsi que nos relais, on doit seulement avoir une vue par-dessus la couverture forestière, pour atteindre les résidences du secteur. Pour d’autres secteurs au même niveau topographique, il y a aussi moyen de capter le signal au niveau des maisons, comme à Sainte-Anne-des-Plaines », a-t-il poursuivi.

Un autre facteur qui semble conférer un avantage aux petits fournisseurs locaux : l’utilisation d’une technologie moins dispendieuse.

« Certaines grandes compagnies sont prisonnières de leur technologie. Nous utilisons des appareils de nouvelle génération, qui valent une fraction de leurs investissements. Les grandes firmes de communications savent qu’elles ne sont pas compétitives, avec ces appareils, et elles préfèrent éviter des secteurs ruraux précis. »

Effet des ondes ?

Après avoir déployé sa technologie à Saint-Hippolyte, l’entreprise sauveurienne était contente d’apprendre que des tests d’émissions d’ondes auraient démontré que sa technologie ne semble pas nocive pour les humains.

« Un spécialiste en diffusion d’ondes a vérifié nos installations. Avant de signer avec nous comme client, il voulait s’assurer que tout était sécuritaire. Les résultats ont démontré que nos tours émettent 100 fois moins d’ondes que les tours cellulaires. En fait, c’était beaucoup plus bas, relativement aux normes fédérales de la santé. Les appareils privés de wifi des gens, dans leur résidence, émettent, semble-t-il, plus que nos appareils. »

Les tests effectués ont été confirmés par le conseiller hippolytois Bruno Allard. « Les appareils de mesure des antennes d’Internet transmis par les airs ont noté des niveaux de 0,2 % de ce qu’il est permis d’émettre, par le gouvernement fédéral. Certains parents avaient émis des préoccupations face aux ondes, mais on n’a pas reçu de plaintes après les tests. Les routeurs internes privés semblent émettre plus d’ondes. Ça semble prometteur comme technologie », a-t-il évalué, sans prendre position pour une compagnie en particulier.

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