La CAQ réunie à Morin-Heights
Par maurice-brunelle
Fermeture des soins intensifs à Lachute
Dans l’attente d’un appel aux urnes qui se fait désirer, la CAQ s’est mise à table au sympathique resto O’Petit de Morin-Heights afin de livrer un aperçu de son menu électoral. Enjeu déterminant s’il en est un, la santé se retrouvait au cœur des préoccupations de la Coalition Avenir Québec.
Étaient réunis pour l’occasion de ce point de presse, Benoit Charette et Daniel Ratthé, respectivement députés de Deux-Montagnes et de Blainville, ainsi que Sylvie D’Amours, candidate dans Mirabel, et Mario Laframboise briguant le comté d’Argenteuil advenant des élections partielles en raison de la démission de l’ex-député libéral David Whissel. D’entrée de jeu, Mario Laframboise a décrié les problèmes de santé importants touchant sa région avec l’effet domino qui s’ensuit, et ce, depuis la fermeture des soins intensifs au Centre hospitalier d’Argenteuil, le 6 avril dernier, faute de médecins: «Présentement, l’hôpital de Lachute vit un moment de turbulence comme il n’en a jamais vu. Il faut transférer les patients ailleurs. À cause de ce problème, on va hypothéquer les autres hôpitaux de Saint-Jérôme et de Sainte-Agathe.» De son côté, Daniel Ratthé a fait part de l’iniquité par rapport aux autres régions du Québec, en termes de financement, dont fait l’objet le secteur des Laurentides en pleine croissance démographique: «Le problème, c’est que le financement des hôpitaux ne suit pas les personnes. On finance plutôt en rapport avec le budget de l’année précédente.»
Financement au volume des soins Pour redresser la situation, la CAQ propose un financement établi sur la base du rendement, c’est-à-dire au volume de soins dispensés aux patients. Adoptée dans d’autres pays occidentaux, présentement étudiée par le gouvernement en place, la position récolte aussi l’appui du Parti Québécois. Déjà un rapport a été remis par les hauts dirigeants des établissements de santé du Québec qui souhaitent adopter ce mode de financement relié à l’activité. Sylvie D’amours pour sa part s’est inquiétée de la sécurité des malades découlant des transferts vers les autres hôpitaux dans les cas d’urgence: «Il faut mettre le patient au cœur du problème. C’est lui qui doit être bien servi.» Enfin, sur la question des médecins de famille, Benoit Charette voudrait que la rémunération de ces derniers soit en partie basée sur la prise en charge de patients: «Il y a suffisamment de médecins de famille au Québec pour couvrir l’ensemble des Québécois et Québécoises. M. Legault l’a annoncé, c’est la voie qu’il veut prendre.