La directrice de la Santé publique dépose son deuxième rapport

Par nathalie-deraspe

La directrice de la Santé publique des Laurentides, Blandine Piquet-Gauhtier, a déposé récemment son second rapport intitulé L’environnement et la santé: un lien établi.

Il aura fallu une année de travail et un noyau d’une quinzaine de personnes pour amasser et vulgariser dans un même document une foule de données environnementales reliées à la réalité laurentiennne en matière d’environnement. Réalisé d’abord et avant tout pour sensibiliser et mobiliser tout le monde (dixit la directrice de la Santé publique), la publication a été élaborée dans une optique de développement durable.

Reprenant les propos du disciple de Al Gore Karel Mayrand, invité lors du dîner-conférence clôturant le 3e Rendez-vous de la santé publique des Laurentides, Blandine Piquet-Gauthier a insisté sur le fait qu’il ne faut pas mettre en compétition l’environnement et l’économie. «En détruisant l’environnement, c’est l’économie qu’on détruit. Si on tue le tourisme, on va tuer notre économie», a-t-elle déclaré en conférence de presse. L’idée d’une norme ISO tourisme a même été lancée lors d’un tour de table.

Un portrait inquiétant

Dressant minutieusement une rétrospective des bons coups et des menaces qui planent sur la région, les auteurs se sont gardés de pointer qui que ce soit du doigt. Le document a tout de même le mérite de ne pas fermer les yeux sur la désuétude des réseaux d’aqueduc (300 situations hors normes en 2007), l’absence de mesures concernant le smog (les deux seules stations sont situées à Saint-Faustin-Lac-Carré et Ferme-Neuve), la fragilité des plans d’eau (55 lacs touchés par les algues bleues l’an dernier), la gestion des déchets (deux sites présentent un potentiel de contamination de sources d’eau potable), la surutilisaiton de la voiture (la période de pointe pourrait passer de 2 à 8 heures pour un dimanche-type de l’année), etc. On apprend même que dans plusieurs localités, certaines formations géologiques sont si riches en uranium que le radon devient une menace dans les maisons et que dans quelque secteurs d’Oka et de la MRC d’Antoine-Labelle, les concentrations sont élevées comme nulle part au Canada. On cite également la présence de 27 sites industriels potentiellement dangereux répartis dans 13 municipalités. «La majorité d’entre eux peuvent présenter un risque pour la population non seulement à cause des substances en cause et des grandes quantités impliquées, mais surtout parce qu’ils sont situés à proximité de zones résidentielles, commerciales ou institutionnelles» (sic). Le précieux document de plus de 80 pages sera distribué à 2 500 exemplaires et disponible sur Internet au www.rrsss15.gouv.qc.ca.

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