La MRC des Pays-d’en-Haut prépare sa vision stratégique 2011-2020

Par nathalie-deraspe

L’année à peine commencée, la Municipalité régionale des Pays-d’en-Haut met la table en vue de guider les enjeux à privilégier pour la décennie à venir.

Même si aux yeux de Charles Garnier, il est trop tôt pour établir un quelconque consensus au sein des administrations municipales, le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut indique que l’interconnexion est un des gros dossiers “terrain” qu’il faudra régler dans les plus brefs délais. «Nous voulions une réserve financière de 350 000$ pour mener le projet à terme, rappelle le préfet, mais on a réussi à obtenir un accord pour 175 000$. On songe à faire appel au Fonds de la ruralité pour le manque à gagner.»

Mardi dernier, les élus des Pays-d’en-Haut étaient réunis pour une première discussion autour de la vision stratégique 2011-2020. Une obligation prévue à travers la révision du schéma d’aménagement actuel. Un comité de pilotage mandaté pour dresser les grandes lignes du document est à cibler les problèmes à résoudre, dans le but de dégager des pistes de solutions viables pour l’ensemble des municipalités du territoire.

Des failles à combler

Au point de vue du tourisme, l’hébergement est en sérieuse perte de vitesse, constate Charles Garnier. Les visiteurs ne passent que quelques heures chez nous. «Il faut trouver les moyens de les garder au moins une nuitée.»

Par ailleurs, le Parc linéaire, considéré comme l’épine dorsale des Pays-d’en-Haut, ne serait pas un moteur de développement économique aussi puissant que certains veulent bien le laisser croire. Cet attrait servirait davantage aux résidents permanents qu’aux villégiateurs. «En développant l’interconnexion, on va pouvoir mettre en valeur le Corridor aérobique, qui mérite d’être mieux connu, estime-t-il Peut-être qu’on pourra convaincre des gens d’aller travailler en vélo un jour.»

Chose certaine, l’interconnexion permettrait à tout le moins de relier tout un réseau de commerces, d’auberges et autres petites entreprises, dont les retombées économiques pourraient profiter à l’ensemble des municipalités de la MRC des Pays-d’en-Haut.

Parmi les autres dossiers à surveiller de près, le préfet cite l’exode des jeunes, les poches de pauvreté, l’absence de logements abordables et de plateau sportif et l’essor du transport collectif dans l’axe est-ouest du territoire. Oubli volontaire ou non, le préfet a écarté deux enjeux cruciaux pour les années à venir : le branchement Internet haute vitesse et la disposition des matières résiduelles, compostables et recyclables.

«Notre région est tout de même privilégiée, soutient le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut. Nous ne sommes ni touchés par les gaz de schiste, ni par le lisier de porc, l’absence de morue ou l’éolien. Tout nous passe à gauche et à droite. Notre richesse foncière atteint près de 8 milliards de dollars. C’est plus que les 6 MRC de la Gaspésie réunies.»

Au cours des prochains mois, Charles Garnier espère interpeller chacun des maires de la MRC afin qu’il s’exprime sur les enjeux à débattre et cautionne le document qui sera proposé à la population. Les premières consultations publiques sont prévues quelque part à l’automne.

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