La MRC des Pays-d’en-Haut sonde sa population
Par nathalie-deraspe
Plan directeur d’aménagement :
La MRC et la Société du parc régional des Pays-d’en-haut (SOPRÉ) ont tenu deux consultations publiques afin de présenter leur vision en ce qui a trait à l’aménagement futur des espaces verts de la région.
Après une première visite à Wenthworh-Nord le 18, les élus ont rencontré les gens de Sainte-Adèle et des environs le 25 au soir. Plus d’une centaine de personnes se sont déplacées pour l’occasion. Plusieurs font partie des skieurs invétérés, d’autres représentaient plutôt les propriétaires terriens.
Une mise en contexte a permis de dresser les composantes du parc. Bien qu’on y reconnaisse d’emblée le Corridor aérobique (20 km) et une portion du parc linéaire P’tit train du Nord, qui traverse 21 kilomètres des Pays-d’en-Haut, plusieurs ont été surpris d’apprendre que le territoire comprenait également des terres publiques intramunicipales (TPI), ainsi que des terres publiques visées par une entente administrative avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (21 km carrés). Ces dernières sont généralement exploitées par des forestiers qui ont des droits de coupe.
Des infrastructures d’accueil des deux parcs linéaires (les gares de Piedmont et de Mont-Rolland et une portion de la municipalité de Morin-Heights) viennent compléter le portrait. L’étude vise toutefois d’autres équipements récréatifs dont les réseaux municipaux existants qui, à eux seuls, font 650 kilomètres, les sentiers motorisés destinés aux motoneiges et véhicules hors routes (125 km) et finalement, les parcours patrimoniaux, dont le terme a largement été contesté durant la soirée.
Des questions en suspens
L’interconnexion entre les différents réseaux disponibles est un dossier vieux de 10 ans. Un plan quinquennal sera développé suite aux commentaires obtenus, même si plusieurs projets seront entre-temps mis de l’avant. C’est le cas notamment de la valorisation du Corridor aérobique et de la mise en valeur du territoire tout le long du parc linéaire.
Bien que les avenues évoquées quant à l’avenir du parc soient toutes aussi attrayantes les unes que les autres, il reste beaucoup de questions à résoudre. Plusieurs personnes ou organismes de plein air ont même manifesté leur intérêt à travailler bénévolement à l’établissement d’un réseau reliant l’ensemble des municipalités de la MRC, pour en imiter l’époque où les gens allaient d’auberge en auberge en ski de fond. Toutefois, certains observateurs se montrent sceptiques quant à la réalisation de cet ambitieux projet. La voracité des promoteurs immobiliers viendra-t-il à bout du projet? On parlait déjà à mi-mot de financer une partie des opérations en permettant la coupe sur les terres intra-municipales. Sans un encadrement serré, cette opération risque de soulever un tollé chez les environnementalistes. Les propriétaires terriens eux, craignent par-dessus tout l’expropriation, que jamais le préfet Charles Garnier n’a voulu accoler au mot jamais.