La multiplication des tours de communication constitut une sérieuse menace pour notre santé, prévient un spécialiste
Par nathalie-deraspe
Un expert en électromagnétique environnementale de la région joint sa voix à la panoplie de médecins et de chercheurs qui n’hésitent plus à lever le voile sur les dangers du sans fil et de ses répercussions sur la santé des individus.
Depuis un an, Stéphane Bélainsky multiplie les analyses auprès de clients curieux de connaître leur exposition dans une approche de prévention et de personnes ressentant des symptômes récurrents. qui commencent à établir un lien entre leurs malaises et les champs électromagnétiques situés dans leur environnement. Avec la prolifération du sans-fil, le problème s’aggrave. Pour augmenter la portée des téléphones cellulaires, les compagnies de sans-fil doivent multiplier les tours de communication. Chaque jour, en catimini, de nouveaux mastodontes apparaissent dans le décor. Une de ces tours avait d’ailleurs fait l’objet d’un reportage dans nos pages ce printemps. En plus d’affecter le panorama, ces intrus bombardent d’ondes tout ce qui se trouve sur leur passage. Même les hôpitaux n’hésitent plus à louer des espaces pour accueillir des antennes paraboliques. D’immenses barils captent les signaux qui sont aussitôt réacheminés à des kilomètres de là. Invisibles, ces ondes n’en sont pas moins présentes et potentiellement très nocives.
Le danger est d’autant plus criant qu’il s’ajoute au problème de champs magnétiques. Au Canada, ceux-ci sont en moyenne deux fois plus élevés qu’aux États-Unis et jusqu’à dix fois plus qu’en Europe, où l’usage du 220 volts permet de réduire l’ampérage (source de champs magnétiques). D’après certaines études, le Québec serait même une des provinces championne en la matière.
Des risques connus
Dès 1979, les chercheurs Wertheimer et Leeper suggéraient que certaines expositions résidentielles aux champs magnétiques de 60 Hertz (CM) pouvaient augmenter le risque de leucémie chez l’enfant. En 2001, le Centre International de Re-cherche sur le Cancer (IARC) les classaient dans la catégorie «peut-être cancérogène pour l’homme».
Pour l’instant, la Direction de la santé publique considère qu’il s’agit d’un risque «possible», reposant sur des données scientifiques très fragiles. Conséquemment, l’organisme soutient que des actions pour en limiter l’exposition demeurent pour l’instant injustifiées.
Pourtant, d’après Stéphane Bélainsky, les liens entre les champs magnétiques et la santé sont connus depuis longtemps. Entre autres, l’imposant rapport de Bioinitiative, qui résume quelque 2000 études internationales, démontre des conclusions qui mérite toute notre attention (www.bioinitiative.org). Des sites comme www.next-up.org et www. safewireless.org se chargent quant à eux de faire connaître les risques liés à l’utilisation du cellulaire et multiplient les informations toutes aussi alarmantes les unes que les autres: problèmes de sommeil, affaiblissement du système immunitaire, allergies multiples, dépression, cancer. Pas étonnant que l’arrivée du wi-fi inquiète. Qui plus est, ces gadgets intéressent au plus haut point les enfants et les adolescents, une clientèle particulièrement fragile à ces ondes. «Lors de certaines expositions, les membranes cellulaires atteintes épaississent, explique M. Bélainsky. Les connexions inter-cellulaires ne se font plus ou alors difficilement . Les nutriments n’arrivent plus à se rendre à la cellule et le corps a de plus en plus de mal à libérer les toxines. Cela peut engendrer toutes sortes de maladies, dont le parkinson et l’alzheimer.» Jusqu’à 8% de la population serait potentiellement électrosensible. De plus en plus de pays suggèrent fortement de limiter au maximum l’utilisation du sans-fil , particulièrement chez les enfants. Heureu-sement, il existe désormais différentes appro-ches pouvant atténuer les effets néfastes engendrés par ces nouvelles technologies.
Pour joindre plus de renseignements sur le sujet: www.em3e.com.