La Régie de l’énergie devra trancher

Par Journal Accès

Opposition à l’installation des compteurs intelligents

Le mercredi 18 janvier dernier, des militants de l‘Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ont signifié, dans le quartier Villeray à Montréal, leur opposition au projet d’Hydro-Québec d’installer de nouveaux compteurs dits «intelligents».

Actuellement, trois projets-pilote sont en cours à Villeray, à Boucherville sur la Rive-sud et au lac Memphrémagog en Estrie. Ces projets-pilote ont été préalablement acceptés par la Régie de l’énergie, qui aura le dernier mot dans le projet final d’implanter à l’ensemble du Québec ces compteurs intelligents. Le coût total est estimé à un milliard de dollars.

La bataille se jouera donc à la Régie de l’énergie. Pour l’AQLPA, l’attaque passera par la réfutation d’un des arguments d’Hydro Québec, comme le précise Dominique Neuman, procureur de l’organisation: «Hydro Québec a annoncé initialement que ses compteurs […] n’émettent des radiofréquences que six fois par jour ce qui ne correspond pas aux observations qui ont été faites sur le terrain.»  En effet, Stéphane Bélainsky, expert mandaté par l’AQLPA, a observé que des compteurs ont émis entre 1 440 et 2 880 fois par jour.

Des choix judicieux?

L’AQLPA dénonce les normes actuelles fixées par Santé Canada, qu’elle juge bien trop permissives: «Les compteurs semblent actuellement légaux puisqu’ils sont conformes au Code de sécurité 6», explique M. Neuman. En revanche, ce dernier soutient que la régie peut suspendre le dossier, même si les compteurs sont légaux, car «elle doit prendre en considération l’ensemble des préoccupations économiques, sociales et environnementales».

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est également opposé au projet d’Hydro Québec. Le syndicat affirme qu’il «est inacceptable pour une société d’État de dépenser inutilement un milliard de dollars dans un projet à la rentabilité douteuse qui fera perdre au Québec 1 000 emplois de qualité et qui engendrera un gaspillage d’équipement encore en état de marche».

Affaire à suivre donc.

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