Le Café O’ Marguerites cherche un coup de pouce financier
Par Luc Robert
Il faudra dénicher environ 400 000 $ pour rénover et effectuer un éventuel déménagement de la coopérative de solidarité Café O’ Marguerites, dans le local du Bistro Show.
C’est du moins l’estimation de Suzanne Boutet, présidente de la coopérative. « Nous sommes à la recherche de subventions et d’un prêt. Il y a des rénovations
à faire dans le futur local. Juste pour la ventilation, par exemple, c’est tout à rebâtir pour nous mettre aux normes. Il y aura ensuite les fenêtres, le plafond, etc. », a-t-elle constaté.
Le projet de déménagement et d’agrandissement de la coopérative et de la boulangerie n’est pas sans créer d’énormes défis pour le petit commerce.
« Nous n’avons pas les reins assez solides pour assumer une facture de rénovations et de déménagement à nous seuls. Plusieurs organismes gouvernementaux et communautaires ont été sollicités, dont la SADC, pour trouver du financement. On risque de se retrouver avec un prêt de 10 ans, mais si nous retrouvons notre chiffre d’affaires d’avant la COVID-19, nous pourrons passer au travers et être encore plus attirants pour la clientèle », a-t-elle prédit.
Mme Boutet ajoute que son projet profitera à plusieurs producteurs locaux. « Notre coop améliorée n’a pas juste un aspect local, mais régional. On veut offrir encore plus de produits des producteurs de notre coin. Déjà à l’heure actuelle, on va chaque semaine au-devant de plusieurs commerçants, pour prendre leurs produits frais et venir les afficher chez nous sur nos étales, au 12 chemin Sainte-Marguerite. »
Le site actuel ne correspondrait plus aux besoins de la coop actuelle. « Ce n’est pas parce que nous n’avons pas essayé ici. Il y a une problématique électrique
à notre local. Le propriétaire veut vendre. Notre bail a seulement été renouvelé pour une durée de six mois. Il y a beaucoup de gens qui soutiennent la cause de
notre déménagement. On a même essayé d’acheter la bâtisse, ici, sans réussir. Pour les autres, ils risquent de se plaindre d’une fermeture, si ça ne fonctionne pas », a-t-elle soulevé.
Mme Boutet et son groupe ont fait leurs devoirs pour l’avenir de la coop. « Les plans sont prêts. On parlerait d’une hypothèque d’environ 3 000 $ par mois au local. Le maire Boucher et le conseil nous ont acheminé une lettre d’intentions. Les gens sont contents de savoir que nous visons un élargissement des cadres. Nous offrons maintenant des produits en vrac et c’est très tendance auprès de la population. Les gens veulent bien manger bio et nous appuyons ça. En plus d’avoir un super beau projet, nous visons la production zéro déchet. »
Suzanne Boutet a déjà en tête d’autres sources de financement pour son projet.
« Nous voulons nous financer en présentant des petits spectacles. On parle d’une possibilité de 65 places à l’endroit visé, au centre du village. On veut aussi instaurer une boulangerie avec un genre de porte de garage, qui sera plus accessible à tout le monde. Les idées sont là et ne manquent pas. Il s’agit de matérialiser tout ça, d’obtenir un prêt et des subventions. Le bail de six mois ne nous donne pas un échéancier très long pour réaliser nos ambitions. Mais quand les gens nous rencontrent et nous donnent une tape dans le dos en nous encourageant, ça nous redonne de l’énergie. Il faut continuer à espérer et ne jamais baisser les bras. Le bio, c’est l’avenir », a-t-elle conclu.