Le chantier de l’UQO est lancé
Par nathalie-deraspe
Le ministre Benoît Pelletier était de passage dans la région lundi pour lancer officiellement le projet de construction du campus de l’Université du Québec en Outaoauais. L’édifice, d’une valeur approximative de 25 M$, devrait accueillir ses premiers étudiants en 2010.
Les superlatifs étaient de mise lundi. Malgré le fait que l’UQO soit présente dans le paysage depuis 2004, cette date sera gravée dans la riche histoire de la ville de Saint-Jérôme, a souligné d’emblée le maire Marc Gascon. «C’est un vieux rêve qui se réalise.»
Pour Benoît Pelletier, ministre responsable de la région de l’Outaouais, l’arrivée d’un campus de l’UQO signe «la naissance d’une nouvelle collaboration entre deux régions prospères». Celui-ci a d’ailleurs promis qu’il examinerait tout projet qui pourrait émaner entre ces deux pôles dans les années à venir.
Avec l’augmentation de la clientèle, tant du côté du cégep que des cours universitaires, la pression sur les locaux devenait insupportable. En l’espace de 4 ans, les inscriptions sont passées de 80 à 800. Dès son ouverture, le nouveau campus accueillira près du double d’élèves. Le bâtiment de cinq étages sera situé juste en face de l’Hôtel de ville. Les deux derniers étages seront construits légèrement en retrait, afin de mieux se fondre aux édifices avoisinants.
Le Groupe commercial AMT a hérité de la gestion et de l’exploitation du projet pour les 25 prochaines années. L’immeuble sera cédé à l’UQO au terme de l’entente. Durant la même période, le ministère de l’Éducation, du loisir et du sport (MELS) accordera un appui financier annuel de 2,2 M$, incluant le financement associé à la construction et à l’acquisition des équipements liés aux espaces d’enseignement. Le même type de partenariat a été mis de l’avant lors de la construction du campus du l’UQAR à Lévis. L’entreprise projette de faire appel à un maximum d’entrepreneurs locaux comme ce fut le cas là-bas. Environ 80 % des travaux ont été effectués par des gens de la région, souligne Jacques Tanguay.
À l’instar de la nouvelle aile du cégep, le campus de l’UQO aspire à une certification verte (LEED). Si la croissance de la population universitaire se poursuit, une seconde phase de ce projet pourrait voir le jour sur un autre terrain de la Ville situé en face du futur bâtiment.
Trafic en vue
L’édifice de 10 000 mètres carrés ne bénéficiera pas de stationnement souterrain. Le maire Gascon a essuyé le problème du revers de la main, même si les étudiants actuels se plaignent déjà d’un manque d’espace à cet égard. «Il faut revoir la ville. Après tout, Saint-Jérôme est un pôle en matière de transport avancé. Il faudra mettre de l’avant les transports collectifs. On peut peut-être inviter des promoteurs à construire des résidences universitaires. Il n’y a pas que la voiture, comme solution.»
Bas de vignette :
Le ministre Benoît Pelletier procède à la pelletée de terre symbolique, en compagnie du maire de Saint-Jérôme, Marc Gascon, du recteur de l’université, Jean Vaillancourt et du promoteur Jacques Tanguay.