Le ciel de Bombardier demeure nuageux

Par nathalie-deraspe

Tandis que le secteur des transports de Bombardier se développe à la vitesse d’un TGV, celui de l’aéronautique continue de stagner. Du moins, pour l’instant.

La semaine dernière on apprenait que Bombardier Transports venait de décrocher un contrat d’entretien de trois ans de l’Agence métropolitaine de transport. Un beau boni de 34 M$ pour l’entreprise québécoise, qui a commencé à livrer une partie des 260 voitures multi-étages commandées en 2007 par l’AMT.

Pour les Laurentides toutefois, peu de résultats concrets. Les 70 emplois qui seront créés à la suite de ce contrat serviront à fournir de la main-d’œuvre aux deux centres d’entretien situés dans la région métropolitaine. Mais les usagers du train ont déjà commencé à profiter pleinement des premiers wagons à deux étages de Bombardier. À terme, l’AMT espère pouvoir désengorger un réseau dont l’achalandage dépasse largement les attentes en terme de popularité. Un succès qui ne s’est jamais démenti depuis le début de la mise en service du train de banlieue de Blanville et ce, malgré les déboires connus l’hiver dernier.

Usine en construction

Du côté de l’aéronautique, le moral des troupes n’est pas à son meilleur. Malgré tout, le géant québécois demeure optimiste. À preuve, la construction de l’usine de la C-Séries, lancée l’automne dernier.

Le premier module, qu’on prévoit terminer en cours d’année, sera équipé de manière à effectuer tous les tests au sol. C’est là qu’on vérifiera les systèmes électriques et hydrauliques de l’appareil. «On vit une période creuse mais les gens vont continuer à voler, assure Marc Duchesne, porte-parole de Bombardier aéronautique. Les investissements et le développement de la C-Series se poursuivent.»

Un prototype est prévu en 2012 et la première livraison devrait avoir lieu l’année suivante. D’ici 20 ans, le potentiel de marché des avions d’affaires est évalué à 6300 appareils. Bombardier espère arracher 50% des contrats qui y seront rattachés.

En 2009, la compagnie a dû faire face à un nombre important d’annulations de contrats. Le total des commandes a été réduit à 11. Les analystes ont tout de même applaudi cette piètre performance. Ceux-ci croyaient que la récession allait frapper encore plus durement le géant de l’aéronautique, qui avait vu juste dans ses prévisions.

Pour l’heure, l’entreprise ne peut rien promettre aux 700 employés mis à pied en décembre, mais le syndicat maintient ses listes de rappel.

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