Le congé de maladie du directeur général divise les élus
Par Valérie Maynard
Prévost
L’absence du directeur général Réal Martin pour des raisons de santé et maintenant les conditions entourant son retour progressif au travail divisent les élus de Prévost. « On refuse son retour progressif tant qu’on n’en saura pas plus », a fait savoir Joël Badertscher, conseiller municipal indépendant. Ce dernier affirme parler en son nom et en celui des quatre autres conseillers, Danielle Léger, Claude Leroux, Brigitte Paquette et Gaétan Bordeleau.
Dans un communiqué émis en date du 24 juin, les cinq conseillers déplorent le fait qu’ils tentent depuis au moins trois semaines d’obtenir le billet médical du directeur général afin de connaître les conditions de son retour progressif, une démarche qui s’est avérée vaine à ce jour, et ce, malgré la demande d’accès à l’information déposée par les conseillers Badertscher et Léger. « On ne connaît pas les détails de son retour et le maire refuse de nous en faire connaître les conditions. Ça soulève des doutes », a ajouté M. Badertscher.
Les deux conseillers affirment avoir reçu, le 18 juin, la réponse du maire Germain Richer les avisant que l’information pourrait leur être remise dans les 20 jours suivant la demande d’accès à l’information.
« Irresponsable et incohérent »
Invité à commenter, le maire Richer a aussitôt qualifié le communiqué des conseillers de n’importe quoi. « C’est irresponsable et incohérent! C’est du gaspillage de fonds publics », a-t-il fait savoir par voie électronique.
Concernant la demande d’accès à l’information, le maire a acquiescé l’avoir bien reçue. Il assure qu’il y répondra « au moment opportun, selon la Loi d’accès à l’information ».
Selon lui, les conseillers demandent le billet du médecin du directeur général à des fins partisanes, ce qui est déraisonnable. « Bien que j’aie informé verbalement les membres du conseil municipal que M. Martin était en congé pour des raisons de santé et qu’un retour progressif était prévu dès le 10 juin ainsi que les dates subséquentes jusqu’en juillet prochain, ceux-ci ne voulaient pas connaître les dates de son retour progressif et ils se sont opposés à son retour progressif. »
Il ajoute au surplus que la circulation du billet médical et son contenu soulève la délicate question du droit à la vie privée, à la confidentialité et à l’intégrité de toutes catégories de personnel.
M. Richer considère que le comportement des conseillers indépendants porte préjudice à toutes les ressources de la ville, qu’elles soient des ressources humaines, financières ou autres.
M. Badertscher assure de son côté que les quatre autres conseillers indépendants et lui-même ne souhaitent qu’une chose : faire avancer les dossiers.
Pour l’heure, c’est le greffier, Me Laurent Laberge, qui assure l’intérim de la direction générale.