Courtoisie

Le CSSL fusionne ses services aux adultes

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) regroupe ses différents services pour adultes sous une même bannière. La direction en a fait l’annonce le 5 juin dernier, devant tout le personnel impliqué. « On a remarqué au fil des dernières années que la clientèle a grandement évolué », explique le directeur général du CSSL, Sébastien Tardif. La formation aux adultes, la formation professionnelle, l’École Hôtelière des Laurentides et le Service aux entreprises seront donc administrés sous une même entité.

« Le but est de créer une synergie et des passerelles entre les différents services, de dynamiser les pratiques, de partager les connaissances, et d’avoir une continuité des services », explique M. Tardif. Ainsi, un étudiant profitera des mêmes services et sera accompagné par les mêmes intervenants durant tout son parcours. « Le suivi des élèves sera beaucoup plus facile, et ils ne seront plus confrontés à différentes exigences administratives », souligne le directeur.

Une clientèle en évolution

M. Tardif donne l’exemple de la formation professionnelle, qui gagne en popularité. « Il y a une quinzaine d’années encore, c’était vu comme la voie de la seconde chance. Maintenant, ça devient de plus en plus le premier choix. Il y a de belles formations. »

Pour l’éducation aux adultes aussi, la clientèle et la réalité ont changé. « Avant, les étudiants étaient plus âgés. Pour obtenir une promotion, ils avaient besoin d’un 5e secondaire, par exemple. Maintenant, la clientèle est beaucoup plus jeune. La majorité ont moins de 25 ans, ce qui n’était pas le cas auparavant », explique M. Tardif.

Aussi, l’avènement du plein emploi d’un côté, qui amène une pénurie de main-d’oeuvre, et la situation économique plus précaire de l’autre créent le besoin pour de nouveaux services. « Il faut adapter les horaires et avoir plus d’alternance travail-étude », illustre le directeur.

Le nombre d’étudiants en francisation a également quadruplé durant les trois dernières années, dû à l’immigration grandissante dans la région.

Un meilleur accompagnement

« Entre le primaire et le secondaire, par exemple, les passerelles sont claires. Mais dans le secteur des adultes, il y avait moins de synergie entre les différents services », indique M. Tardif. Avec la fusion, les étudiants seront mieux accueillis et accompagnés dans leur parcours. Il sera plus facile de reconnaître les acquis, comme de l’expérience de travail ou des cours déjà complétés, pour diminuer le temps de formation nécessaire.

« Un élève peut faire l’éducation aux adultes, mais en même temps commencer une formation professionnelle tout de suite. C’est très motivant pour l’élève. En matinée, il peut compléter ses acquis en français et en mathématiques. Et l’après-midi, il peut commencer le programme en charpenterie-menuiserie et déjà toucher à des outils », illustre le directeur.

Travailler ensemble

Le regroupement des services permettra une plus grande mixité étudiante et de créer une vie étudiante plus dynamique, se réjouit M. Tardif. « Il y a quelques années, quand les étudiants étaient plus âgés, ils étaient déjà sur le marché du travail, donc c’était moins important. » Mais maintenant, cela peut avoir des effets très bénéfiques, croit-il. « Si les élèves sont ensemble, et il y en a un qui parle de sa formation professionnelle, ça peut faire naître des passions. » Cela contribuera aussi à une meilleure intégration des étudiants en francisation, ajoute-t-il.

Les enseignants seront également appelés à travailler ensemble, pour mieux accompagner les étudiants dans leur cheminement. On souhaite aussi rendre les apprentissages théoriques plus concrets, comme les fractions, puisqu’ils seront appliqués tout de suite dans le cadre d’un travail, comme celui de charpentier-menuisier. « On veut briser les silos. »

Le Service aux entreprises profitera aussi du meilleur arrimage entre les formations offertes et les besoins réels du marché. « Les entreprises sont en pénurie de main-d’oeuvre. Donc elles engagent, mais les gens ne sont pas formés. Ça règle le problème à court terme. Mais à moyen ou long termes, leur personnel ne sera pas qualifié. Nous, ce qu’on offre, c’est de travailler avec les entreprises, par exemple avec l’alternance travail-études », souligne M. Tardif.


Les services aux adultes du CSSL en chiffres

  • Centre de formation professionnelle des Sommets : 447 élèves
  • Centre de formation professionnelle de l’Horizon : 113 élèves
  • École Hôtelière des Laurentides : 129 élèves
  • Total des trois pavillons : 689 élèves
  • Francisation (Sainte-Adèle et Mont-Tremblant) : 281 élèves
  • Service aux entreprises
    • Alternance travail-études : 45 élèves
    • Reconnaissance des acquis : 61 élèves

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