Le phénomène Audrey Tardif
Par marjorie-roy
Une championne à Sainte-Anne-des-Lacs
D’une grande délicatesse à première vue, Audrey Tardif carbure à l’adrénaline que lui procure le vélo de montagne. Cette passionnée des descentes accumule les compétitions de haut calibre ainsi que les médailles.
Cinquième à la Coupe du Canada à Baie Saint-Paul, Audrey Tardif fracasse tous ses records et continue sur cette belle lancée. Aujourd’hui âgée de 14 ans, cette amoureuse des sensations fortes nous raconte son cheminement.
De père en fille
Roulant dans le même chemin que son père, Audrey a débuté sa carrière en vélo de montagne à l’âge de 10 ans. Elle appréciait ces aventures père-fille où le vélo prenait une toute autre tournure. De promenade en promenade, cette adolescente poussait ses limites toujours un peu plus loin dans le but de toujours s’améliorer. Une fois inscrite au club CVM de Val-David après avoir participé à quelques autres équipes de vélo de montagne, Audrey est entrée dans l’univers de la compétition. «Dès le moment que je me suis inscrite là-bas, je n’ai jamais cessé de continuer. J’aime l’ambiance des courses et tout ce qui les entoure. Cela me passionne vraiment!» Cette jeune sportive apprécie chaque moment au guidon de son vélo, et ce, malgré un horaire d’entraînement sérieux à raison de trois fois par semaine. «Je suis une fille quand même disciplinée. Je sais que mes entraînements m’ont et vont m’aider à mieux performer. Alors, ils ne me dérangent pas tant que ça». Audrey détient à son cou un nombre étonnant de médailles. Les compétitions régionales, provinciales et même nationales font partie du parcours annuel de cette jeune amatrice. Elle semble n’avoir aucune difficulté à se frayer sa propre route malgré qu’elle soit la plus jeune de sa catégorie. La multiplication des compétitions est amorcée depuis avril dernier. Audrey se promène de ville en ville dans l’optique de monter sur le podium. Elle participera pour la première fois de sa carrière au Championnat canadien en vélo de montagne se tenant à Harwood Hill en Ontario la fin de semaine du 29 mai prochain.
Une commandite
En pleine adolescence, la croissance d’Audrey a pris un essor incroyable depuis la dernière année. Bien que ses parents l’aident énormément à débourser les montants nécessaires à la poursuite de ce sport, la venue de commanditaires ne serait pas refusée. «Je suis consciente que mes compétitions coûtent cher. Nous nous sommes toujours débrouillés, mais un nouveau vélo ne me ferait pas de tort», explique Audrey. Entre les vêtements techniques, les cartes de membre et les suivis de son entraîneur, les budgets réservés au vélo de montagne diminuent rapidement au fil des compétitions.
Les yeux pétillants, elle avoue vouloir poursuivre sa passion encore longtemps. «J’aimerais beaucoup continuer à pratiquer ce sport professionnellement et améliorer mes résultats. Si la chance m’est possible, j’aimerais énormément participer aux Coupes Européennes et pourquoi pas les Jeux Olympiques». Déterminée à se rendre jusqu’au bout, Audrey brille de persévérance et ouvre la porte aux commanditaires intéressés à l’encourager.