(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Malgré des signes de dégradation importante, le pont Maribou ne sera pas reconstruit avant l'hiver.

Le pont Maribou sera seulement reconstruit au printemps

Par Marie-Catherine Goudreau

Alors que la Ville de Saint-Sauveur a déclaré l’état d’urgence au pont Maribou cet été, ce dernier ne sera pas reconstruit avant le printemps, a appris le Journal. Le pont présente des signes importants de dégradation. Toutefois, le ministère de la Sécurité publique a refusé la déclaration d’état d’urgence de la Ville.

« Une déclaration d’état d’urgence permet entre autres à la Ville d’octroyer des contrats sans passer par le processus complet d’appel d’offres », explique le directeur général de la Ville, Jean-Philippe Gadbois. Le Ministère exige qu’il y ait un risque « réel ou imminent » pour qu’il y ait un état d’urgence. Cela n’était pas le cas, même si le pont présente des signes importants de dégradation, souligne M. Gadbois.

La Ville a donc dû revoir sa stratégie et se soumettre au long processus d’appel d’offres. Le conseil a octroyé un contrat de 1,3 M$ le 6 novembre dernier à Construction BFL incorporé. Les travaux commenceront au printemps 2024, estime M. Gadbois. Un autre pont sera donc construit à côté de celui existant, qui sera éventuellement démoli. Puis, une taxe spéciale sera instaurée dans le secteur.

Le pont Maribou est le seul accès pour le secteur qui compte une quarantaine de maisons. (Photo : Nordy – Sébastien Fleurant)

Un enjeu de sécurité publique

Les camions de plus de cinq tonnes, comme les camions de pompiers, ne peuvent pas passer sur le pont Maribou. Ainsi, tout au long de l’été, la Ville a fait des ententes avec d’autres municipalités afin de louer des camions de pompier. Ceux-ci restaient en permanence dans le secteur en cas de feu.

Toutefois, ces ententes se terminaient le 15 octobre. En raison des températures froides, des gels et dégels, la Ville ne pouvait pas laisser ces camions durant l’hiver. « On avait espoir de laisser les camions de pompiers durant l’hiver, mais il fallait trouver un gros dôme chauffé pour y laisser les camions. Cependant, plus le temps passait, et plus les délais s’allongeaient au niveau de la location des camions. Puis, nous n’avions pas de confirmation pour le dôme », explique M. Gadbois.

La Ville a donc dû revoir sa stratégie, dit-il. Ainsi, s’il y a un feu, la Ville va envoyer une petite voiture du Service d’incendie pour constater l’incendie. « Parfois, on envoie nos pompiers et il n’y a pas de feu. Si oui, il y a un feu, on va le gérer en conséquence et envoyer des camions de pompiers », indique le directeur général. « Si les camions doivent passer le pont, ils vont le passer. Même si ce n’est pas supposé, les camions ont quand même traversé le pont cet été pour se rendre et sortir du secteur. »

Environ une quarantaine de maisons se trouvent dans ce secteur, seulement accessibles par la voie d’accès du pont. « C’est ça le défi », dit M. Gadbois. Laisser les camions là durant l’été a coûté 10 000 $ par mois à la Ville. Les frais pour les laisser durant l’hiver étaient encore plus élevés avec le dôme.

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