Le prix du stationnement à Saint-Jérôme sème la grogne
Par nathalie-deraspe
Depuis le 25 janvier, le coût du stationnement dans la capitale régionale a doublé, passant de 50 cents à un dollar l’heure, ce qui est loin de faire l’affaire des commerçants.
La Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Jérôme dénonce l’augmentation de 100% des tarifs de stationnement au centre-ville. L,organisme estime qu’une telle mesure ne peut qu’avoir un effet négatif sur l’achalandage et l’avenir de certains commerçants du secteur. La CCISJ déplore le fait que la ville n’ait pas informé les usagers de cette augmentation avant son entrée en vigueur. La Chambre prône diverses solutions, dont la mise en place de stationnements incitatifs en périphérie de Saint-Jérôme avec un service de navette gratuit vers le centre-ville pour les détenteurs de vignettes, l’amélioration des passages piétonniers et l’aménagement d’espaces de stationnement longue durée.
Le maire Marc Gascon réplique que les coûts de stationnement ne doivent pas reposer uniquement sur les payeurs de taxes, tandis qu’un grand nombre d’utilisateurs sont issus de l’extérieur de la Ville et qu’à ce titre, ils ne contribuent pas au financement des infrastructures de Saint-Jérôme. «Cette décision est tout à fait équitable pour l’ensemble des contribuables et ramène les tarifs de stationnement à un niveau comparable à celui qui est en vigueur dans d’autres municipalités», a précisé Marc Gascon, qui maintient qu’il s’agit d’une «légère hausse».
Des données étonnantes
Un citoyen jérômien a suivi le dossier et a décidé de mener sa petite enquête pour établir des comparatifs. Les résultats qu’il nous a fait parvenir sont pour le moins surprenants. De Sainte-Adèle à Rosemère, en passant par Deux-Montagnes, peu de villes exigent des frais de stationnement. Drummondville, qui compte une population de 68 000 habitants, comparé à 65 000 pour Saint-Jérôme, fait bande à part. On y demande 50 sous de l’heure. Mais Brossard et Repentigny, qui comptent respectivement 76 445 et 78 000 habitants n’ont pas de parcomètres dans les rues de la ville. À noter que le budget de Repentigny est semblable à peu de chose près à celui de Saint-Jérôme. «Si on s’attarde aux chiffres des villes de même envergure,
Saint-Jérôme s’ajuste à la moyenne» a soutenu Marc Gascon. Le Conseil a toutefois décidé de maintenir la gratuité durant les fins de semaine, tout en réduisant l’horaire des parcomètres de 2 heures par jour.