Le radon dans nos maisons? Nous y voyons

Par benerice-jette

Mieux vaut prévenir que guérir

Une étude effectuée par Santé Canada sur 1500 mesures prises au Québec, démontre qu’une maison sur dix présente des problèmes de radon. Dans cette moyenne se situe la région des Laurentides avec 10,3% des maisons mesurées, présentant un taux de radon au-dessus de la directive.

Le radon est un gaz radioactif provenant du sol, imperceptible parce qu’inodore, incolore et sans saveur. Présent dans l’air ambiant, il n’est pas un danger en soi, à moins qu’il ne dépasse la quantité maximale, soit 200bq/m3, barème émis  par Santé Canada. Il devient alors un danger à long terme, reconnu mondialement comme étant la 1re cause du cancer du poumon chez les non-fumeurs, et la 2e cause de cancer après le tabagisme. Il est aussi démontré que les fumeurs soumis au radon sont plus à risque d’être atteint du cancer.

Le radon, pernicieux, peut s’infiltrer de plusieurs façons. Il peut entrer par le sous-sol, par des fissures, l’humidité, la plomberie, l’électricité, une pompe submersible, etc. «Comme personne ne connait la quantité réelle de radon dans l’air de sa demeure, Santé Canada conseille la prévention, en effectuant un test simple, qui sera ensuite analysé. Le site www.santecanada.gc.ca/radon propose une liste de laboratoires offrant le service de mesure et d’atténuation du radon», souligne Mathieu Brossard spécialiste en rayonnement à Santé Canada, pour la région du Québec.

Certaines quincailleries proposent aussi des appareils de mesure de la quantité de radon dans l’air (environ 40$). La mesure doit être prise durant trois mois consécutifs, et le meilleur temps de l’année pour se faire se situe entre octobre et avril, puisque la quantité de radon augmente durant la période de chauffage. Toute mesure postée à un laboratoire sera analysée avant que ne soient rendus les résultats.  «Les écoles de la province sont toutes soumises à ce test, afin de s’assurer de la qualité de l’air respiré par nos étudiants», mentionne M. Brossard.

Si la quantité de radon excède la directive, il faut en atténuer l’infiltration.  Deux formes de corrections sont alors possibles. «On peut empêcher le radon d’entrer en scellant les voie d’infiltration et en allant directement sous la dalle de béton, pour évacuer le radon avec un ventilateur», explique M. Brossard.  «Ou encore, on peut diluer l’infiltration de radon par ventilation de la pièce dans laquelle il est plus concentré, mais cela comporte un coût de chauffage supplémentaire», ajoute-t-il.

«Le mieux est d’engager un entrepreneur certifié en atténuation du radon, figurant sur la liste fournie par Santé Canada, car ces personnes ont suivi le programme national de compétence sur le radon»,  note Mathieu Brossard.

Plusieurs facteurs contrôlent l’infiltration du radon dans une maison, et le coût des corrections varient entre 800$ et 3000$. Sans travaux, la quantité de radon peut-elle s’atténuer d’elle-même avec le temps? «Un problème de radon à un endroit donné ne diminuera pas sans aide, puisque l’arrière grand-père du radon est l’uranium et qu’il est très stable sur le plan géologique», explique le spécialiste.

Santé Canada propose un premier guide pour  les entrepreneurs désirant corriger des problèmes de radon, ainsi qu’un second, tout frais de 2014, pour les propriétaires qui souhaiteraient aussi le faire. «Des compétences en fondation et/ou en ventilation sont des atouts, cependant Santé Canada recommande la certification», conclut Mathieu Brossard.

Informez-vous aussi sur les sites de l’ASSS des Laurentides et de l’Association pulmonaire du Québec, elles aussi très actives à propos du radon.

www.santecanada.gc.ca/radon

www.santelaurentides.qc.ca (rechercher: radon)

www.pq.poumon.ca/radon

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *