(Photo : Jocelyn Bélisle)
Il ne reste plus qu’un amas de gravats au 235 de la rue Principale, où nichait le resto-bard La Folie.

Le resto-bar la Folie complètement détruit par un incendie

Par Luc Robert

Un incendie d’une très forte intensité a rasé en totalité le resto-pub La Folie, de Saint-Sauveur, le samedi 7 août dernier, laissant sans emploi une quinzaine d’employés.

Situé au confluent des artères des rues Principale et de la Gare, l’établissement historique de 187 ans a été le théâtre d’un brasier qui a nécessité l’intervention de 44 pompiers, provenant des casernes de Sainte-Anne-des-Lacs, de Morin-Heights, de Prévost, de Sainte-Adèle, et bien sûr de Saint-Sauveur/Piedmont.

Photo : Camille Vaillancourt

« L’appel d’urgence a été reçu à 3h57 du matin, samedi dernier. Les interventions ont été compliquées par 3 fils à haute-tension, dont Hydro-Québec a dû couper l’alimentation pour éviter les électrocutions en arrosant le toit », a décrit le directeur du Service des incendies de Saint-Sauveur/Piedmont, M. Gérald Plante. « Nous avons ensuite été contraints d’attendre 2h30, car le détachement d’un mur a sectionné une conduite de gaz. Nous avons évacué le secteur et établi un périmètre, car les spécialistes d’Énergir sont venus de Montréal et de Joliette pour intervenir sur place. »

Les pompiers enquêteurs ont qualifié la raison de l’élément destructeur de « cause indéterminée ».

« Aucune infraction n’a été remarquée et aucun accélérant n’a été trouvé. Le feu intérieur a débuté dans les cuisines, au premier étage. Les bâtiments de cette époque étaient construits de façon massive. Il était difficile de joindre la source des flammes. De la prûche, de l’uréthane, de la planche embouvetée à deux épaisseurs, des plywoods et beaucoup de styromousse conposaient la structure », a-t-il ajouté.

Aucun blessé n’a été déploré, mais des sapeurs ont été victimes de coups de chaleur. L’autobus des pompiers auxiliaires leur a fourni des rafraîchissements. Pendant une coupure d’électricité dans le secteur, l’épicerie IGA Jasmin, ainsi que le traiteur-épicerie Chez Bernard, ont gracieusement offert l’utilisation de leurs frigos aux commerçants du coin, pour éviter les pertes de nourriture.

Échappée belle

Un des deux locataires de l’édifice, M. Hugo David, était présent à l’intérieur lors de l’incendie. « Je travaille souvent tard et je me suis endormi à côté de mon ordinateur. C’est la centrale d’alarme qui m’a réveillé au téléphone, en me disant qu’un détecteur de chaleur du 2e étage a retenti. Je n’ai pu rien sauver et je me suis dirigé vers la sortie », a-t-il spécifié.

Le moment du sinistre s’est pointé au mauvais moment. « J’aime mon resto et je suis peiné pour mes employés et ma conjointe (son associée Vasilina Babaeva). Après cinq ans comme locataire, je prévoyais acheter la bâtisse et j’étais en démarche pour un prêt hypothécaire. C’est un choc énorme de devoir tout recommencer et rebâtir. On verra ce que les assureurs et les propriétaires décideront pour la suite des choses. Pendant la fuite de gaz, le vent a pris et les flammes ont repris de plus belle. On a été très mal-chanceux. »

Photo : Camille Vaillancourt

Périmètre

De son côté, la SQ des PDH a vu le dossier des pompiers leur être transmis pour fin d’enquête. « Il s’agit d’un sinistre à cause inconnue, jusqu’à maintenant. Il y a encore des témoins à rencontrer et des caméras de surveillance du secteur à vérifier. L’alerte a été reçue à 4h12 (au CGA de Mascouche, la répartition de la SQ, NDLR). Les pompiers ont procédé à la recherche, aux causes et à l’analyse des données, avant de nous transmettre le dossier. Alors que les pompiers ont combattu le feu, nous avons surtout assuré un périmètre pour la circulation à l’extérieur d’un quadrilatère », a précisé la sergente Audrey-Anne Bilodeau, de la SQ.

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