Le ROCL dénonce les modifications apportées par Agnès Maltais
Par david-richer
Coupure à l’aide sociale
Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) crie haut et fort contre les coupures dont le gouvernement Marois aimerait appliquer, dès le mois de juin prochain, dans les familles ayant un enfant âgé de moins de cinq ans, chez les personnes âgées de moins de 58 ans et des toxicomanes qui suivent une thérapie.
«On tente d’aller chercher de l’argent sur le dos de ceux qui n’en ont pas. Pour un gouvernement qui s’est fait élire sur un programme qui devait refléter des valeurs d’équité et de justice sociale, le PQ semble plutôt avoir décidé de
casser du sucre sur le dos des
plus vulnérables», soutient Benoît
Larocque, agent de liaison et de
développement au ROCL.
M. Larocque croit que les personnes à faible revenu vont en arracher davantage. Il donne l’exemple d’Hydro-Québec qui, à compter du 1er avril prochain, augmentera ses tarifs d’électricité de 2,4%. «En augmentant le coût, cela a un impact direct sur un revenu de 604$», estime-t-il.
Un retour au travail assuré?
Si certains soutiennent que, par ces compressions, les assistés sociaux seront incités à retourner sur le marché du travail, le ROCL pense tout autrement. «Avec un montant mensuel de 733 $, comment le fait d’amputer cette prestation sera un incitatif de retour au travail pour une personne seule de 55 ans?, se questionne-t-il. Au contraire, c’est une décision qui entrainera une pauvreté encore plus criante, l’augmentation de l’exclusion sociale et l’éloignement du marché du travail.»
Selon le ROCL, les personnes qui recevront un chèque mensuel de 604$ auront de la difficulté à manger à leur faim, à se payer les services téléphoniques, à utiliser le transport en commun ou encore à s’acheter une voiture. Des éléments nécessaires estime le regroupement.
Une hausse en vue
Du côté de Cap Emploi, un organisme communautaire sans but lucratif, qui offre un programme de réorientation de choix de carrière, dont Accès faisait la Une la semaine dernière, on affirme qu’une hausse de participants serait à prévoir, advenant l’application des modifications dans le programme d’aide sociale par la ministre Agnès Maltais.
Martine Roy, superviseure du programme offert chez Cap Emploi, croit que «ces coupures vont pousser les gens à retourner sur le marché du travail. Cela va encourager la démarche à l’emploi.»
Les participants au programme de réorientation de choix de carrière bénéficient d’un montant d’argent pour la distance qu’ils parcourent afin de se rendre à leur formation, la garderie et suivre la formation elle-même. Mme Roy affirme qu’au centre Adélois, le placement à l’emploi «est bon». Elle estime le taux de placement supérieur à 50% pour chaque groupe qu’elle épaule.