L’École des Grands : Du mentorat gratuit pour les élèves en difficulté

Par Marie-Catherine Goudreau

Le programme de l’École des Grands fait son ouverture cet automne au Cégep de Saint-Jérôme et sera de retour dans les cégeps de Mont-Laurier et Mont-Tremblant. Ce programme de mentorat allie des élèves du primaire issus de milieux souvent défavorisés à des collégiens pour l’aide aux devoirs et participer à leur éveil scientifique.

Alisha Wissanji, professeure, chercheuse et fondatrice de l’École des Grands, fait de l’aide aux devoirs de façon bénévole depuis sa jeunesse auprès de jeunes familles immigrantes. Elle a depuis ouvert 5 centres d’aide pour les jeunes afghans et 17 centres avec l’École des grands.

Un programme « gagnant-gagnant »

L’École des Grands a vu le jour en 2015. Avec la demande importante, Mme Wissanji a décidé de partir la Fondation W. qui accompagne gratuitement les cégeps pour l’implantation de ce programme. Aujourd’hui, l’École des Grands est présente dans plus d’un cégep sur trois et dans plus de 45 % des régions du Québec.

Ainsi, chaque samedi matin, des élèves du primaire en difficulté ont l’opportunité d’aller dans le cégep de leur région pour recevoir du mentorat, de l’aide aux devoirs pour le français et les mathématiques, ainsi que de participer à des activités d’éveil scientifique et de programmation informatique. Ce sont les étudiants du cégep qui offrent ces services bénévolement. De plus, on offre aussi le transport pour les jeunes ainsi qu’un petit déjeuner.

« Depuis 2015, on mesure l’impact du programme tant chez les participants au primaire, qui voient leurs notes augmenter, que chez les étudiants du cégep, qui augmentent leur indicateur de réussite éducative », explique Mme Wissanji. Au-delà des notes, le programme permet de « traverser » une barrière physique que représente le cégep. « Ça leur permet de se projeter après les études secondaires. »


Faire une différence dans la vie des jeunes

Les avantages pour les étudiants du Cégep de s’inscrire au bénévolat :

  • Obtenir la mention d’engagement du ministère de l’Éducation sur son bulletin. Cela peut permettre d’entrer dans un programme contingenté ou sur le marché du travail.
  • Valider un choix professionnel.
  • Faire une différence dans sa communauté et auprès des jeunes. « Certains ont vécu des difficultés scolaires, mais ont persévéré jusqu’au cégep. Ils veulent redonner à leur tour », mentionne Mme Wissanji.

Une solution pour le décrochage scolaire

Le taux de décrochage scolaire au secondaire est en moyenne de 13,8 %, plus précisément entre 10,1 % et 20,8 % selon les Centres de services scolaires des Laurentides, selon le ministère de l’Éducation.

Au collégial, près de 72 % des élèves ne terminent pas leur parcours dans les temps prescrits, soit de deux ans pour un programme préuniversitaire et trois ans pour un programme technique. Ce taux est en constante progression depuis les 20 dernières années.


Pour y participer

Les parents intéressés à inscrire leurs enfants dans le programme de l’École des Grands peuvent en parler à la direction de leur école. Ce sont les enseignants et les directions qui décident des élèves participants.

Les étudiants au cégep qui souhaitent devenir mentor peuvent s’inscrire à partir du Cégep de Saint-Jérôme. Une formation aura lieu le samedi 7 septembre et l’École des Grands ouvrira ses portes le samedi suivant.

L’École des Grands établit et collabore avec différents partenaires régionaux pour implanter et offrir le programme aux élèves en difficulté, comme le Pôle à l’enseignement supérieur des Laurentides.

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