L’école primaire de Saint-Sauveur sera « unique »
En juin 2023, on donnait le premier coup de pelle pour construire la nouvelle école primaire de Saint-Sauveur. Près de neuf mois plus tard, l’école prend déjà forme, alors que les principaux bâtiments ont été érigés. Le Journal a donc visité le chantier, en compagnie de Daniel Ferland, régisseur et chargé de projet au Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL), et de Sonia Leroux, architecte séniore associée d’Atelier Idea.
Atelier Idea, établi à Sainte-Adèle, a conçu plusieurs bâtiments reconnaissables de la région, dont le Centre sportif des Pays-d’en-Haut, la Place des citoyens de Sainte-Adèle et le Théâtre du Marais à Val-Morin. L’école primaire de Saint-Sauveur est un projet en consortium, c’est-à-dire qu’Atelier Idea travaille avec un autre bureau d’architecte, BGLA. Au total, de 8 à 10 personnes ont travaillé sur les plans, estime Mme Leroux.
Un cadre serré, mais une école unique
La construction d’une école vient avec beaucoup de contraintes, indique M. Ferland. « Il y a un programme préétabli, avec des exigences précises au niveau des espaces. Ensuite, c’est l’architecte qui agence ces espaces-là ensemble. » Le gouvernement caquiste a aussi développé une « signature architecturale » comportant certaines règles. Cela peut amener des similitudes entre les nouvelles écoles.
« On ne peut pas déroger trop. Ici, on avait des grosses contraintes de site aussi. Il fallait s’adapter », explique Mme Leroux. Cela a permis certaines dérogations, dont pour accommoder les deux pentes du terrain. Le bâtiment mettra aussi en valeur son environnement. « Ça va être très beau. Au deuxième étage, on aura une super belle vue sur le cap. Ça donne aussi des opportunités aux enfants de prolonger la cour d’école vers le boisé, lorsque les enseignants voudront faire des classes vertes », se réjouit Mme Leroux. On aménagera aussi une estrade naturelle dans une pente, pour des classes extérieures. De plus, le stationnement donnera accès aux sentiers du cap Molson et pourra donc être utilisé par les randonneurs durant la fin de semaine, ajoute M. Ferland.
« Je peux dire que cette école-là sera vraiment unique. Oui, on avait un cadre très serré. Mais on avait aussi une certaine liberté pour amener un milieu de vie différent », souligne Mme Leroux.
Deux ailes
L’école est divisée en deux ailes indépendantes. Le gymnase, la salle polyvalente (cafétéria) et les bureaux de l’administration sont dans un bloc séparé, dont la structure est en acier. Dans ce bloc, il y aura un corridor tout vitré donnant sur la cour et le cap Molson. Il y aura aussi une entrée directe pour le gymnase. Celui-ci pourra être utilisé par la collectivité pour des activités en dehors des heures d’école.
L’aile des classes est elle-même divisée en trois « maisons » pour chacun des cycles du primaire. Leur structure est en bois, pour réduire l’empreinte carbone du bâtiment. Le bois sera aussi utilisé à quelques endroits pour donner une touche chaleureuse. Par exemple, le parement (face extérieure) sera en brique au premier étage, et en bois au deuxième étage, explique Mme Leroux. « Ça aussi, c’est une particularité de notre école. Il y a très peu d’écoles conçues ces dernières années qui sont en bois. C’est vraiment le contexte des Laurentides et une volonté environnementale. »
L’école comportera également des « espaces collaboratifs » à l’extérieur des classes, qui permettront aux enseignants de créer des petits groupes qui font différentes activités, ou d’encourager la coopération et les interactions entre deux classes. « On a travaillé vraiment fort avec les superficies pour dégager des espaces et occuper des bouts de corridors. […] Ça ouvre la pédagogie et ça varie la façon de faire de l’éducation », soutient Mme Leroux. Les interstices entre les « maisons » seront également aménagés avec cet objectif.
Espace et lumière
Les hauts plafonds et la grande fenestration, qui laisse entrer beaucoup de lumière naturelle, donnent une impression d’espace. Mais les classes sont également un peu plus spacieuses qu’autrefois. « Il y a la possibilité de faire des aménagements différents, d’avoir un coin lecture ou un coin détente. Ça permet de diversifier son enseignement, de créer des mini-groupes, de donner des privilèges, de permettre à un élève d’aller dans le coin lecture lorsqu’il a terminé son travail, etc. », énumère Mme Leroux.
Dans toutes les classes, l’espace près des fenêtres aura des aménagements tout en bois pour créer des espaces de lecture et de travail chaleureux. « On a aussi travaillé la fenestration pour avoir différentes hauteurs. Il y avait une volonté de donner des points de vue différents », explique l’architecte. Il y aura ainsi un banc-bibliothèque ou la possibilité de s’assoir dans une fenêtre.
La nouvelle école en chiffres
- Capacité : 632 élèves
- 34 classes : 24 du primaire, 4 préscolaires, 3 d’adaptation et 3 locaux de service de garde;
- Superficie : 6 640 m2;
- Budget : 45 M$, une fois terminée, meublée et équipée;
- Livraison : rentrée 2025.
2 commentaires
Tres bien l’école primaire, !! il faudrait que la ville prenne des mesures pour les chevreuils qui sont maitenant un peu desorienter et qui viennent se nourrir sur la rue Hebert. Forget, et CHartier, il y avait 11 chevreuils dans ma cour le 29 fevrier.
Ils laissent des cedres et autres arbustre , démiunis de feuillage et aussi leurs selles et urine. un vrai fléau, il faudrait trouever une solution pour les amener ailleur dans un endrot sécuritaire, on ne veut pas répéter ce qui c’est passé au parc Michel Chartrand
Bonjour, il y avait une belle rangée de pins matures qui bordaient tout le long de la rue Molson et qui ont été coupés pour la construction de l’école. Les pins restants sont endommagés et ne survivront certainement pas. Est-ce que votre budget prévoie un aménagement paysager pour remplacer le désastre que vous avez occasionné ?