Les 24 heures vélo de Tremblant
Par Thomas Gallenne
Nathalie Prud’homme, prépare tout un défi: participer aux 24 heures de Tremblant à vélo dans moins de deux semaines. La cause? Les enfants malades. Qui de mieux que Nathalie pour répondre présente!
À elle seule, Nathalie Prud’homme est déjà toute une histoire. Ce petit bout de femme, radieuse, enjouée, souriante, a l’optimisme contagieux. Après avoir traversé deux cancers, elle décidait de vivre sa vie comme un combat. Un défi de plus, il n’y avait rien là!
C’est pour la cause des enfants malades que Nathalie s’est engagée cette fois. Mais ce n’est pas en restant assise derrière son bureau qu’elle a décidé de s’investir, mais bien sur un vélo.
Un entraînement intensif
«Je suis un peu stressée, avoue l’intéressée car ça faisait 30 ans que je n’avais pas roulé pour vrai. J’avais un vélo passé date, avec un flat et de la rouille.» C’est grâce à la générosité d’un donateur anonyme que Nathalie et ses deux enfants, se sont vus octroyer des bécanes flambant neuves. Et Nathalie ne recule devant rien. Suite à une fracture de la jambe, survenue lors d’une chute en ski cet hiver, elle a dû suivre des 1. «Mes muscles étaient tout atrophiés, suite à mes précédents traitements et à mon repos forcé hivernal. J’ai retiré le plâtre seulement au mois de mai.» De son aveu même, elle s’est décidée sur la fly de participer aux 24 heures de Tremblant: «C’était très spontané, et le défi en fait est surtout de me mettre en forme!» En plus de l’encadrement de sa physiothérapeute, Nathalie s’est adjointe les conseils d’une naturopathe, «afin d’aller chercher un maximum d’énergie» et d’améliorer sa masse musculaire.
Sa première sortie à vélo, elle risque de s’en souvenir longtemps. Non seulement, elle montait sur un vélo de course pour la première fois de sa vie, mais clipée en plus! «Je ne savais pas sur quel pied partir, raconte-t-elle, alors je suis partie trois fois, et trois fois de suite, je suis tombée en restant clipée au vélo. J’avais le genou tout bleu, ensanglanté». Après s’être élancée finalement sur son pied d’appui, elle a parcouru son premier 20 kilomètres, sans s’en rendre compte. «Josée (Pilotte, l’éditrice du journal Accès), me conseillait sur la manière de changer les vitesses, et je n’ai pas vu la route défiler. Je n’en revenais pas d’avoir roulé cette distance, sans m’en rendre compte.»
Une belle leçon de vie
Aussitôt le défi accepté, il fallait réunir une équipe, un autre défi que Nathalie a relevé haut la main. «On s’est formé une équipe Facebook, raconte-t-elle. Ça s’est fait très rapidement, de manière spontanée. En voyant mon histoire, un cycliste de la région de Jonquière s’est proposé de se joindre à nous. Il va faire 12 heures d’auto pour venir à Tremblant!» Sa fille Charlie-Ève, 13 ans, et son fils Hugo, 11 ans, se joignent également à l’équipe.
L’objectif des Soul Riders est de récolter 5000$. «À date, on a récolté un peu plus de 2000$, précise Nathalie Prud’homme. J’ai beaucoup de gens qui m’encouragent, qui sont derrière moi. Cela me force à me mettre en forme et à dépasser mes propres limites. Et je trouve que c’est une belle leçon de vie que je transmets à mes enfants. Plutôt que de leur dire quoi faire, je le fais et ils le voient.»
La deuxième édition des 24 heures de vélo de Tremblant se tiendra les 9, 10 et 11 septembre prochain.
On peut encourager Nathalie Prud’homme et son équipe en allant sur le site de l’événement au: