Les conseillers appelés à réaffecter les surplus

Par nathalie-deraspe

Saint-Jérôme

Après la démission fracassante de 7 de ses conseillers mardi dernier, le maire Marc Gascon a décidé de dissoudre son parti. «C’est la fin d’une dictature», de lancer son adversaire Andrew Hattem.

Le conseiller Thomas Kulcyk, premier de cette longue succession de démissions à la mairie de Saint-Jérôme, ne voulait pas laisser le maire dans la tourmente. Il préférait laisser tomber la poussière après les allégations de fraude qui pesaient contre Marc Gascon avant de prendre sa décision. «On ne laisse pas des confrères en eaux troubles», a-t-il laissé tomber. Mais après avoir tenté en vain de changer certaines façons de faire à la mairie, Kulcyk a décidé de quitter l’équipe. À l’instar de ses collègues démissionnaires, l’attitude du maire à l’arrivée du conseiller à l’opposition Alain Langlois en mars dernier était un accroc de plus à son dignité. À l’époque, Marc Gascon a refusé de souhaiter la bienvenue au nouveau venu. Les surplus faramineux de la Ville apparus comme un lapin sorti d’un chapeau ont fait déborder le verre. À l’abri de cette information, les conseillers avaient approuvé peu de temps auparavant une augmentation de taxes et de tarifs de l’ordre de 11,5 M$, soit une réduction de près de 10% du budget total de la ville. Michèle Céclier siégeait depuis près de 17 ans dans l’équipe Gascon. Robert Carrière, qui agissait comme maire suppléant, aura pour sa part donné 14 ans de sa vie au parti. Son collègue Martin Pigeon avait deviné que le maire dissoudrait son parti. «Sans prétention, vous avez devant vous le cœur de l’Alliance des citoyens», a-t-il lancé en conférence de presse. Thomas Kulcyk se questionne à savoir s’il ne serait pas dans l’intérêt des citoyens d’exiger l’abolition les partis municipaux. «On perd des gens exceptionnels juste parce qu’ils ne sont pas du bon côté», allègue le conseiller. Le conseiller indépendant Michel DesChênes a félicité le courage de ses collègues de la mairie. «Les Jérômiens vont profiter de cette décision-là. Ils pourront profiter de plus de liberté d’expression.» Le chef de Vision St-Jérôme, Andrew Hattem, estime toutefois qu’une culture politique instaurée depuis 15 ans ne se changera pas en l’espace d’une ou deux semaines. Une période d’ajustement sera nécessaire. «Marc Gascon ne pourra plus agir sans le consentement de tous les élus. Le travail pour nous ne fait que commencer.» En premier lieu, Vision St-Jérôme appelle les élus à retourner les surplus à la population.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *