Les emplois qui décollent de Mirabel atterriront-ils au Mexique?
Par nathalie-deraspe
La CSN a offert au Conseil des maires, réunis à Mont-Laurier, de financer un plan d’affaire afin d’explorer concrètement le maintien et l’expansion du centre de tri marchand.
Nuages avec éclaircies et possibilités d’averses, chez Bombardier aéronautique. D’ici peu, Toronto profitera de passages ensoleillés grâce à la création de quelque 800 nouveaux emplois alors que dès la fin novembre, la pluie s’abattra sur l’usine de Mirabel, qui sera la plus affectée par les 485 postes que l’avionneur compte abolir.
Dans son communiqué émis plus tôt cette semaine, Bombardier aéronautique affirmait vouloir réduire sa cadence de production pour «refléter la demande actuelle du marché». S’il est vrai qu’avant la commande de 19 appareils de My ways airlines la compagnie n’avait assemblé que 8 avions durant l’année en cours, force est de constater que le géant aéronautique continue de profiter de l’engouement qui prévaut face aux avions régionaux et ce, partout dans le monde (cette année, l’avionneur a livré 26 avions d’affaires de plus qu’au premier semestre 2005).
Et le pdg de Bombardier ne cache pas son intérêt face à sa nouvelle usine du Mexique, où ses employés gagne moins de 5 $ de l’heure, avantages sociaux compris: même si Pierre Beaudoin admet qu’il faudrait instaurer une école de formation à Queretaro, le jeu en vaut la chandelle et pour le moment, personne ne semble s’indigner de savoir que la compagnie entend multiplier par dix le nombre de ses employés mexicains d’ici 2008 (de 200 à 2000).
En sachant que Bombardier aéronautique souhaite courtiser le marché de l’Inde, de la Chine et de la Russie, on peut se demander vers où voleront les nouveaux emplois. Pour le moment, les coupures de postes affecteront principalement les employés de l’usine de Mirabel. Certains pourraient être réaffectés à Dorval ou ailleurs, a tenu à préciser Marc Duchesne, porte-parole de la compagnie.