… les factures demeurent salées pour les résidents du secteur du Mont-Habitant

Par marjorie-roy

Michel Lagacé sauve les meubles, mais…

Système d’aqueduc non conforme, routes non pavées, égout pluvial laissant à désirer, les résidents du secteur du Mont-Habitant vivent sur une bombe à retardement depuis quelques années.

Explosant en janvier 2008, cette dernière laisse derrière elle une hausse de taxes bien salée aux citoyens de cet arrondissement afin de corriger les dégâts.

Une situation loin d’être agréable

Dénotant un manque régulier d’approvisionnement en eau et d’une pression loin d’être fantastique, les résidents des alentours du Mont-Habitant avaient conscience que quelque chose ne tournait pas rond au niveau du système d’aqueduc. Datant de 1960, les conduites fabriquées en polyéthylène de dimension de 37 mm (1 po ½) et de 50mm (2 po) de diamètre ne respectent présentement en aucun cas les critères établis par le ministère de l’Environnement. En janvier 2008 la municipalité de Saint-Sauveur, nouvellement en charge des chemins du Lac, des Pentes et de la Colline, a reçu un avis du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs au sujet de la non-conformité de ce réseau d’aqueduc. Obligé de corriger ce système au cours des deux années à venir selon les normes gouvernementales, la municipalité de Saint-Sauveur n’a plus le choix et doit se conformer le plus vite possible, et ce, malgré les coûts élevés des futurs travaux nécessaires que les habitants devront défrayer.

Afin de répondre à la demande du ministère et suite à de mûres réflexions, Michel Lagacé, maire de Saint-Sauveur et son équipe ont jugé essentiel le remplacement des conduites d’aqueduc existantes par la mise en place d’un réseau en CPV de 150 mm (6 po) à 250 mm (10 po), en plus de quelques travaux de réfection de la chaussée visant les égouts pluviaux, le remplacement des ponceaux, la fondation des rues, quelques mesures d’atténuation de l’érosion ainsi qu’un nouveau pavage incluant le raccordement des entrées. «Ces travaux sont indispensables à l’ordonnance du Ministère de l’Environnement et aujourd’hui nous n’avons tout simplement plus le choix que de remettre à neuf ce réseau», explique M. Lagacé. Visant 174 abonnés répartis en trois secteurs ainsi que 34 terrains vacants, la remise aux normes de ce quartier sera loin d’être agréable pour les résidents du Mont-Habitant.

Des travaux qui coûtent cher

Afin de réaliser l’ensemble des travaux obligatoires à la demande du Ministère de l’Environnements la municipalité de Saint-Sauveur estime l’ensemble des coûts à un montant total de 6 200 000$ divisé en deux règlements d’emprunt soit 760 000$ pour les travaux de drainage et 5 440 000$ pour les travaux d’aqueduc, de fondation des rues et de pavage. Ayant cependant fait une demande de subvention au programme de renouvellement des conduites (PRECO) en décembre 2009, M. Lagacé et Jean Beaulieu, directeur général de la municipalité de Saint-Sauveur sont actuellement en attente d’une réponse officielle concernant cette aide importante pour une diminution du total des coûts estimés. «Le dossier est présentement entre les mains du gouvernement et une réponse ne devrait pas tarder», poursuit M. Lagacé. Recommandée au gouvernement provincial par le ministère des Affaires municipales, la demande de subvention pour la réalisation des travaux d’envergure nécessaires au secteur du Mont-Habitant dépend toutefois de la réponse du gouvernement fédéral. Une réponse qui se fait attendre avec impatience suivant une diminution de 3 557 250$ sur l’estimation de 6 200 000$, soit 58% des coûts totaux si cette dernière est acceptée autant au niveau fédéral que provincial. Espérant de tout cœur avoir droit à cette subvention, M. Lagacé poursuit que cette dernière ne pourra cependant que s’appliquer au niveau des travaux d’aqueduc, de fondation de rue et de pavage, réduisant ainsi l’estimation d’emprunt de 5 440 000$ à 1 882 750$ pour cette partie des travaux pour un montant total de 2 642 750$ imputable aux riverains.

Une lettre qui fait mal

Dans l’obligation de participer aux coûts de la réfection du réseau d’aqueduc de leur secteur et des autres obligations liées à cette situation, les résidents du Mont-Habitant ont reçu chacun leur tour une lettre leur expliquant les montants estimés à débourser selon la superficie de leur terrain. Se divisant en deux hausses de taxes distinctes, ces montants visent d’une part les travaux liés au système d’aqueduc et d’autre part au drainage. Ayant la possibilité d’être financés pendant 20 ans ou de débourser les coûts en un seul paiement, les citoyens de cette division semblent être partagés face à la situation. Certains choqués par cette hausse de taxe d’autres conscients du réel besoin d’un nouveau système d’aqueduc, les résidents du Mont-Habitant demandent cependant des travaux de qualité n’abîmant en rien le côté champêtre et la végétation de leur secteur. «C’est certain qu’il fallait remédier à la situation tôt ou tard, mais c’est pour ma part dommage de payer une augmentation d’environ 7 000 $ quand l’ancien propriétaire de ma rue s’en tire avec rien du tout», explique Pierre Perreault, résident du Mont-Habitant. Croisant leurs doigts dans l’espoir d’avoir droit à la subvention PRECO, les citoyens de ce territoire de la Vallée de Saint-Sauveur affirment n’avoir pas le choix de contribuer à la réalisation de ces travaux.

Un été d’enfer

Débutant dès le mois de mai prochain, les travaux nécessaires à la reconstruction du réseau d’aqueduc devraient prendre fin au mois de décembre 2010. «Vous risquez de passer un été d’enfer, mais je vous promets des installations de première qualité avec les meilleurs coûts possible et avec le moins de dommages possibles», affirme M. Lagacé. Poursuivant que les travaux seront exécutés au même moment par trois équipes différentes suivant les secteurs du haut, du bas et du centre, Jean Beaulieu rassure les citoyens en expliquant que ces derniers seront réalisés en s’adaptant au terrain existant et qu’en aucun cas les habitants de ce quartier ne manqueront d’eau pendant la remise aux normes du réseau d’aqueduc.

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